Un dernier revers balancé au bout de l’effort pour braver la nuit australienne. Il n’est pas si bien placé que ça, ce revers. Un peu trop central, pas assez puissant. Mais au bout de six heures de jeu, il en deviendrait presque létal. Epuisé par l’effort, Thanasi Kokkinakis ne peut rien faire. Il est battu. Jeu, set et match, Andy Murray.
Le public australien est debout. Euphorique, peut-être conscient que le match auquel il vient d’assister risque méchamment d’entrer dans l’histoire. Pourtant, il est 4 heures du matin. Pas une heure pour jouer au tennis, normalement. Mais Andy Murray ne fait jamais les choses comme les autres. Et il a embarqué le malheureux dindon de la farce Kokkinakis dans ses folles aventures.
Pourtant, pendant longtemps, on a cru ne jamais en arriver là. Parce qu’il était sacrément coriace, ce Kokkinakis. Service surpuissant, coup droit monstrueux, il régale son public d’un tennis impeccable pendant plus de trois heures. 6-4, 7-6, 5-3, il a déjà l’occasion de plier l’histoire. Au service, il passe même à deux points du match.