Le 27 avril dernier, à quelques jours du 1er mai, la bourgmestre d’Anderlues envoyait un message aux quatorze élus socialistes de la commune. Un appel au rassemblement "aux quatorze élus qui doivent leur mandat au PS ", écrivait Virginie Gonzalez dans cette lettre. "Nos querelles ne peuvent plus prendre le pas sur le fonctionnement de notre commune. Du passé, nous devons faire table rase. Il nous faut dépasser l’amertume et la rancœur pour construire la suite. Je compte sur tous les élus PS sans exception pour participer à cette entreprise. Le 1er mai est l’occasion de nous rassembler définitivement", concluait-elle.
Un appel visant les quatre "dissidents" socialistes qui, il y a deux ans, ont décidé de claquer la porte pour dénoncer les agissements du bourgmestre de l’époque, Philippe Tison, l’opacité des décisions tant à la commune qu’au sein de la section locale du PS d’Anderlues (qu’on appelle l’USC, union socialiste communale) ou encore le clientélisme qui a sclérosé et gangrené tous les étages de l’administration communale.
Les quatre dissidents, Rudy Zanola, Michaël Guyot, deux échevins, et Guglielmo Pastorelli et Nathalie Gourmeur, conseillers communaux, ont été exclus de l’USC, faisant ainsi voler en éclats la majorité absolue socialiste, une première à Anderlues depuis plus de 70 ans. Le groupe Zanola, comme on le surnomme, siège désormais sans attributions, continue son combat et se rapproche de temps à autre de l’opposition AJC, comme lors du vote du budget en février dernier.
Les socialistes n’ont plus la main aujourd’hui au conseil communal pour diriger la commune (10 sièges PS, 9 sièges AJC, 4 sièges Groupe Zanola), d’où cet appel à l’apaisement lancé par la bourgmestre à la veille du 1er mai. Mais force est de constater qu’aujourd’hui à Anderlues, on sent toujours plus les épines de la rose que son parfum.