Les actes de violence et de destruction de biens se sont poursuivis à Anderlecht, dans la nuit de samedi à dimanche, après que des émeutes ont éclaté samedi en début d'après-midi. "Il y a encore eu, au cours de la nuit, quelques rassemblements d'une dizaine de personnes et des véhicules ont été incendiés. Les faits ont abouti à une dizaine de nouvelles arrestations portant le total à 57 jusqu'à présent", a indiqué dimanche matin Adeline Roty, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Midi.
La police précise que "tous les scénarios restent ouverts", autrement dit d'autres incidents pourraient encore se produire ce dimanche. "Nous avons prévu la mise en place d'un dispositif d'intervention renforcé et nous pouvons faire appel à la police fédérale et aux autres zones de police de Bruxelles si nous avons besoin d'appui supplémentaire", a précisé la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Midi.
Jets de pierre
Samedi vers 14h00, des rassemblements de personnes, interdits en cette période de confinement, ont eu lieu à Anderlecht, amenant la police à intervenir. Selon le chef de corps de la zone de police Bruxelles-Midi, Patrick Evenepoel, les policiers ont immédiatement essuyé des jets de pierres et ont donc procédé à des arrestations, notamment dans le quartier Clémenceau. Les émeutes se sont poursuivies tout l'après-midi jusque dans la nuit après un moment d'accalmie en début de soirée où la police annonçait maîtriser la situation.
Samedi vers 22h00, ce sont des commissariats qui ont été la cible de jets de pierres et des véhicules ainsi que du mobilier urbain ont été incendiés. Plus tôt dans l'après-midi de samedi, des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient que des voitures de police avaient aussi été la cible de casseurs et qu'une arme avait été volée à l'intérieur d'un de ces véhicules. "L'enquête suit son cours concernant le vol de cette arme", a précisé la police dimanche.
La police de la zone Bruxelles-Midi est intervenue depuis 14h00 ce samedi à différents endroits sur le territoire de la commune d'Anderlecht, à la suite d'appels au rassemblement lancés en réaction au décès vendredi d'un jeune homme de 19 ans qui fuyait la police.
La police est intervenue puisque les rassemblements sont interdits, et la situation a dégénéré. La police a été victime de jets de pierres.
La famille appelle au calme
Le bourgmestre d'Anderlecht a affirmé, samedi soir, que tout le monde, au sein des autorités communales et de la police, avait été affecté par le décès du jeune homme. "La famille du jeune Adil a déclaré qu'elle n'était en rien responsable des appels au rassemblement et elle appelle au calme dans le quartier", a-t-il ajouté. Fabrice Cumps a encore déclaré que, selon lui, les personnes qui se sont mis à lancer des projectiles en direction de la police n'étaient certainement pas venues pour rendre hommage à la victime.