L’équipe de "Complètement Foot" avec David Houdret, Pascal Scimè et Clément Tainmont est revenue sur la dernière journée de phase classique de Jupiler Pro League et sur la saison terminée pour Anderlecht. Suite à leur défaite 2-3 face à Malines, les Mauves n’ont pas réussi à accrocher le top 8. Cette saison est-elle un échec pour les joueurs de Brian Riemer ?
Tirer des enseignements de cet échec
Pour notre consultant, Clément Tainmont, la saison anderlechtoise est ratée mais doit être riche d’enseignements. "Depuis plusieurs années, ils ne font pas les bons choix. Il y a quelques années, être écarté du top 8 n’aurait jamais été imaginable. Le début de saison avait été bien entamé avec Felice Mazzu et puis il y a eu le down qui a creusé un écart conséquent avec le peloton de tête."
Il poursuit, "l’arrivée de Brian Riemer et un mercato peu suffisant n’ont pas permis d’accrocher le top 8. Une saison un peu nuancée par le parcours en Conference League même si l’élimination est encore un moment raté de leur saison."
Du côté de notre journaliste, Pascal Scimè, on ne peut pas se contenter de viser un top 8 quand on est historiquement le plus grand club de Belgique. "S’il s’agissait d’un autre club, on aurait pu être plus indulgent. On parle de cette 8e place comme si c’était un exploit, certains allaient se gargariser de cette place. Finalement, tu termines 11e en ratant les deux matches les plus importants de ta saison."
Il ajoute, "jusqu’à quand l’excuse de la jeunesse va-t-elle tenir ? Je n’ai pas envie d’être indulgent car c’est le football belge qui est en souffrance quand un monument comme Anderlecht touche le fond."
Un manque d’ADN
Clément Tainmont n’a jamais vu de révolte ni de réel leader chez les Mauves. "Je n’ai jamais senti de révolte, de leader sur le terrain pour bousculer l’équipe. A plusieurs reprises, on les a sentis accuser le coup quand ça se passait mal mais jamais de révolte. Ils ne se sont pas fait violence." Pour lui, "les joueurs sont le reflet de l’entraîneur, Riemer essaie de transpirer la bonne humeur mais jamais la hargne de pousser Anderlecht. Honnêtement, je n’avais jamais vu ça dans toute l’histoire du club."
Pascal Scimè complète le propos, "à ce stade-ci, il ne faut pas se chercher d’excuse. C’est l’heure de prendre le temps d’analyser les choses de manière sereine. Sur cette fin de saison pour moi, Anderlecht rate les playoffs."
Riemer, l’heure des remises en question
Pascal Scimè pense qu’il est temps de rendre des comptes pour Brian Riemer. "C’est bien de toujours être souriant, d’être affable et de répondre. Mais il faut avoir de l’épaisseur sportive et il y a eu des erreurs surtout dans la manière d’appréhender les rencontres clés." Il continue, "Anderlecht est à un carrefour, le club ne peut plus se tromper. Je ne sais pas si Riemer va rester mais ils n’ont plus le droit à l’erreur. Les supporters ont le droit de recevoir des réponses et d’y voir plus clair dans le projet sportif d’Anderlecht."
Enfin pour Clément Tainmont, "je n’ai jamais senti en lui ce rôle de leader qui pouvait amener quelque chose de nouveau dans la production de jeu anderlechtois. Son avenir va dépendre des supérieurs. Il est heureux ici et il a entre les mains le meilleur club de Belgique historiquement parlant. Il ne faut surtout plus se rater." Il conclut, "si Riemer reste, à lui de mettre ses idées en place et si c’est quelqu’un d’autre, il faut qu’il se rapproche de la philosophie de Vincent Kompany, qu’il ait la connaissance du championnat et de cet effectif. Retrouver l’ADN d’Anderlecht."