Le Conseil d'Etat a annulé partiellement le Plan Particulier de Sol du quartier du Biestebroeck, situé le long du canal, à Anderlecht (ouest de Bruxelles). L'information a été communiquée jeudi soir au conseil communal. Le PTB voudrait que les autorités communales en profitent pour changer de cap en renforçant notamment l'offre de logement social, mais ce n'est pas dans les intentions de la majorité, si l'on en croit le bourgmestre Fabrice Cumps interrogé vendredi.
En juin 2012, la commune d'Anderlecht a approuvé un Masterplan définissant le périmètre et les grandes lignes d'orientation du réaménagement du bassin de Biestebroeck, une zone de 47 hectares située de part et d'autre du canal à hauteur du pont de Cureghem.
►►► À lire aussi: La "Marina" ne verra pas le jour à Anderlecht
Un Plan Particulier d'Affectation du Sol (PPAS), retranscrit, depuis 2017, en prescriptions règlementaires les grandes lignes de ce Masterplan en particulier pour valider la transformation des défuntes zones industrielles de Biestebroeck en Zones d'Entreprises en Milieu Urbain (ZEMU), et ce à travers l'organisation d'une mixité entre activités productives, et du logement, mais aussi trois écoles dont le financement est censé être assuré par l'apport des charges d'urbanisme.
Saisi par la maison des notaires, le Conseil d'Etat a annulé une demande d'expropriation de la commune portant sur la partie sud du PPAS, pour une absence de traduction de document en néerlandais.
Cette décision implique la relance d'une partie du PPAS, une opération qui peut mobiliser jusqu'à quatre ans.
Une occasion unique de revoir les ambitions du Masterplan?
Le PTB, qui siège dans l'opposition y voit une occasion unique de revoir les ambitions du Masterplan en offre de logements sociaux et de crèches. Ce plan prévoit trois écoles, une crèche pour 40 enfants, 277 logements sociaux 224 logements publics acquisitifs pour un total de 3.800 logements. Pour la formation d'extrême gauche, même si le nombre d'écoles prévues est à saluer, le reste demeure insuffisant, en particulier la proportion de logements sociaux qui ne représente "que" 7% de l'ensemble.
La commune examine actuellement les conséquences de la situation créée, projet par projet. Plusieurs d'entre eux se sont déjà vu délivrer un permis en bonne et due forme. Mais quoi qu'il advienne, l'idée est de reprendre in fine un PPAS identique, a quant à lui ouvertement laissé entendre le bourgmestre Fabrice Cumps.