La vallée du Vogelzang, à la frontière entre la région flamande et la région de Bruxelles à Anderlecht, est un véritable havre de paix pour la biodiversité. Plus de 1700 espèces végétales et animales cohabitent dans cet espace naturel de 33 hectares. On y trouve notamment des chouettes chevêches, six espèces de chauves-souris différentes, une réserve naturelle, une zone boisée, un verger, des étangs et une ancienne ferme abandonnée. Le terrain est divisé entre CityDev, l’opérateur bruxellois d’appui à l’expansion économique, l’Université Libre de Bruxelles et le CPAS de Bruxelles qui ont différents projets de constructions.
Depuis plus de 20 ans, l’ASBL CNN Vogelzang se bat pour protéger la nature et la biodiversité dans cette vallée.
CityDev a plusieurs plans pour la zone. Il y est prévu de construire avec l’Université Libre de Bruxelles des logements étudiants et pour personnes à revenus modérés. Un projet en partenariat avec Bruxelles Environnement va également voir le jour. L’ambition est d’installer un projet d’agriculture écologique où 11 personnes en contrat d’insertion professionnelle seront formées au maraîchage écologique.
Des menaces sur la biodiversité
Le vallon du Meylemeersch fait 7 hectares est en partie en zone classée et en partie en ZEMU, zone d’entreprise en milieu urbain, ce qui autorise les projets. Mais pour l’ASBL CNN Vogelzang, continuer l’expansion urbaine sur ce site est un danger pour la biodiversité.
Bernadette Stallaert, membre de la CNN Vogelzang, milite pour que ce terrain soit préservé. CityDev et l’ASBL sont en contact et ont de bonnes relations, mais leurs objectifs ne sont pas les mêmes. L’association voudrait classer toute la zone en réserve naturelle tandis que CityDev souhaite s’étendre. L’opérateur public l’assure, tout est fait pour réduire l’impact négatif des constructions sur la nature. CityDev souhaite notamment garder une zone naturelle tampon, à la lisière des futurs bâtiments et de la zone classée.
Pour Bernadette Stallaert, ce n’est pas suffisant. " La biodiversité qu’on a maintenant ne va pas rester la même si on continue de construire autour ".
En l’espace de 50 ans, la zone a considérablement changé.