Le château César a été démoli il y a 10 jours exactement, une démolition qui ne plaît pas à tout le monde et qui rappelle un peu la saga du château de Noisy.
Des défenseurs du château César s'opposaient à sa démolition par son propriétaire, l'agence immobilière Simho. Simho a introduit une demande de permis d’urbanisme en mai dernier pour y construire à la place des appartements, le château étant à l'abandon depuis quelques années. Le bourgmestre d’Andenne a ordonné sa démolition en urgence, avant même que le permis d'urbanisme ne soit accordé.
"Pas envie qu’un gamin s’y fasse tuer !"
Les défenseurs du château César, dont fait partie Olivier Carpentier, sont en colère. Selon eux, la démolition n’était pas justifiée. "Du côté de la commune, je pense qu’on a largement exagéré l’état de dégradation du lieu. Le château en lui-même était encore en très bon état."
Pour le bourgmestre d’Andenne, Claude Eerdekens (PS), ce n’était pas le cas. "Tous les rapports convergeaient : le site était devenu dangereux pour toute personne qui y pénétrerait. Et moi, je n’ai pas envie qu’un gamin s’y fasse tuer !"
"Le bourgmestre voulait être sûr de la démolition du château"
Pour les défenseurs qui désiraient inscrire le château César au Patrimoine wallon, c’est plutôt le projet immobilier de l’actuel propriétaire qui est à l’origine de cette décision. "Je pense que le bourgmestre savait très bien que le permis ne passerait pas, que le lieu avait de grandes chances d’être classé. Et qu’il était au courant de notre démarche. Il a donc agi pour être sûr que le lieu soit bel et bien démoli."
Le bourgmestre, lui, campe sur ses positions. C’est bien pour la sécurité publique que la bâtisse a été démolie. "Un permis sera accordé, ou pas. Moi, je n’en sais rien. Et même si aucune demande de permis n’avait été introduite, à partir du moment où l’on m’a averti des risques et des dangers, je prends mes responsabilités !"
Si le permis d’urbanisme est accordé, le site devrait voir apparaître cinq blocs à appartements.