Amnesty International nourrit mercredi "les plus vives inquiétudes" quant à la situation d'Ahmadreza Djalali après la diffusion par l'agence de presse iranienne ISNA d'une information selon laquelle le médecin irano-suédois, et professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), serait exécuté au plus tard le 21 mai.
Selon la source citée par ISNA, il est en effet question d'une exécution qui surviendrait d'ici à la fin du mois iranien d'Ordibehesht, ce qui correspond à la date du 21 mai.
De telles manœuvres de la part des autorités iraniennes sont inacceptables
La dépêche de l'agence ISNA établit, en outre, un lien entre l'exécution prévue d'Ahmadreza Djalali et le procès de Hamid Nouri, un fonctionnaire iranien arrêté en Suède en novembre 2019 et poursuivi dans ce même pays pour son rôle présumé dans les massacres survenus en 1988 dans les prisons iraniennes.
"De telles manœuvres de la part des autorités iraniennes sont inacceptables. Il est littéralement vital que des pays comme la Belgique et la Suède fassent pression sur les autorités iraniennes pour empêcher cette exécution et exigent la libération d'Ahmadreza Djalali", insiste Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d'Amnesty International.
Condamné à mort pour espionnage
Ahmadreza Djalali est détenu en Iran depuis six ans. Accusé d'espionnage, il a été condamné à mort pour "corruption sur terre" à l'issue d'un procès manifestement inéquitable, d'après l'ONG de défense des droits humains. Son état de santé est, semble-t-il, très détérioré. Le docteur Djalali n'a par ailleurs pas été autorisé à appeler sa femme et ses enfants en Suède depuis novembre 2020.
"Il faut immédiatement empêcher l'exécution d'Ahmadreza Djalali. Nous appelons les dirigeants iraniens à arrêter cette barbarie", plaide de son côté Jan Danckaert, recteur ad interim de la VUB.