C’est une figure historique de la communauté des Liégeois d’origine congolaise qui vient de disparaître : Ambroise Kalabela, militant lumumbiste, s’est réfugié en cité ardente dès le début des années soixante, quelques mois après l’indépendance de son pays, juste après l’assassinat du premier Premier ministre de l'ancienne colonie belge.
Opposant infatigable à la dictature mobutiste, il a mené plusieurs combats au nom de ses convictions internationalistes. Il s’est engagé en faveur du panafricanisme. Et il a mis sur pied le "clan", le centre liégeois des artistes noirs, une association de promotion culturelle, au-delà des divisions tribales. Au fil du temps, il est devenu une sorte de sage, et avec d’autres, il a contribué à pacifier la communauté de ses compatriotes, souvent divisés, au gré des soubresauts de la politique kinoise, ce qui a facilité les contacts entre les autorités communales et les jeunes des deuxième et troisième générations.