Un cortège de milliers de manifestants mené par l'activiste suédoise Greta Thunberg marchait samedi vers le camp de Lützerath, en bordure d'une immense mine de charbon à ciel ouvert, dans l'ouest de l'Allemagne, dont ils dénoncent l'extension.
Des militants écologistes arrivés de toute l'Allemagne et d'Europe battent la campagne du bassin rhénan et chantent au son d'une fanfare, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans des blousons et K-way bariolés pour se protéger de la pluie battante, ils tendent des pancartes affichant "Stop au charbon", "Lützerath vit!". En tête du long cortège qui se déroule à travers des champs boueux, l'activiste climatique Greta Thunberg, bonnet et capuche sur la tête, vêtue d'un anorak noir.
Les manifestants convergent vers Lützerath depuis le nord et l'ouest, en soutien à la poignée d'irréductibles qui s'opposent à l'opération d'évacuation menée par la police dans le hameau, situé au bord de la mine.
En traversant la localité voisine de Keyenberg (ouest), les manifestants sont encouragés par des habitants aux fenêtres et dans les rues.
"La manifestation doit rester pacifique", défend l'un d'entre eux, M. Wangerin, 42 ans, se disant heureux de voir autant de participants. Il est venu soutenir le mouvement écologiste devant sa maison d'enfance.
Quelques échauffourées à signaler
Quelques échauffourées ont cependant éclaté en début d'après-midi entre des manifestants et la police qui tentent de les éloigner du hameau de Lützerath entouré de grillages, selon des journalistes de l'AFP.
Les organisateurs misaient sur la participation de dizaines de milliers de manifestants. La police attend 8.000 personnes.
A l'intérieur du camp encore occupé par une poignée d'activistes, les forces de l'ordre ont repris samedi les travaux de démantèlement et d'évacuation, déjà très avancés. Entre 20 et 40 militants se trouvaient encore sur place vendredi soir, selon une porte-parole de leur mouvement à l'AFP.
Des arbres ont été abattus, de nombreuses cabanes construites en hauteur par les activistes ont été vidées de leurs occupants, ces derniers étant escortés vers la sortie du site.