Joachim Nagel, 55 ans, connaît bien la banque centrale où il a travaillé durant dix-sept ans. Proche du parti social-démocrate (SPD), il est considéré comme un candidat de compromis pour la "Buba" dont M. Weidmann quittera la direction au 31 décembre. Il s'agit d'une des premières nominations de poids du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d'une coalition avec les Verts et les libéraux du FDP.
La nomination officielle de M. Nagel, attendue dans les prochains jours, intervient à un moment tendu pour la Bundesbank, alors que l'inflation s'envole en Allemagne, à plus de 5% en novembre, au-dessus de la moyenne observée en zone euro, et bien au-delà de l'objectif de 2% visé par la Banque centrale européenne (BCE).
"Face au risque d'inflation, l'importance d'une politique monétaire axée sur la stabilité est grandissante", a également tweeté M. Lindner, chef du parti libéral et partisan de l'orthodoxie budgétaire et monétaire.
Jens Weidmann, influent membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne et figure de l'orthodoxie monétaire, va quitter son poste bien avant la fin de son mandat (2027) et à un moment clé pour l'avenir de la politique monétaire européenne. Régulièrement mis en minorité ces derniers temps sur sa ligne intransigeante, il avait annoncé son départ en octobre en invoquant des raisons personnelles.