L’installation reçoit les coques de cacao, des déchets de production d’une usine voisine, appartenant à une multinationale du chocolat.
Ces éléments sont chauffés à plus de 600 degrés sans oxygène, pour éviter leur combustion, selon un procédé appelé pyrolyse. Le biochar en ressort, sous forme de poudre noire, emprisonnant le CO2 du cacao.
Sans ce processus, le carbone de ces résidus, inutilisés par l’industrie, se serait évaporé dans l’atmosphère lors de leur décomposition, contribuant ainsi au réchauffement climatique.
Une tonne de biochar stocke en moyenne "l’équivalent de 2,5/3 tonnes de CO2", selon l’entreprise. N’importe quel végétal peut être utilisé.
La structure du biochar, en forme d’éponge, améliore les rendements agricoles, avec une meilleure absorption de l’eau et des nutriments, diminuant le besoin d’irrigation et d’engrais. Il est vendu à des agriculteurs de la région.
La pyrolyse dégage aussi du biogaz, lui-même revendu à l’usine voisine. Au total, 3.500 tonnes de biochar et "jusqu’à 20 mWh" de gaz sont produits chaque année dans l’usine, avec 10.000 tonnes de coques de cacao.
Mais ce système circulaire sera compliqué à appliquer à grande échelle pour atteindre les objectifs du Giec.