Romelu Lukaku est de retour à l’entraînement avec les Diables. Une question se pose dès lors, Big Rom doit-il jouer dimanche face au Maroc ? Dans Complètement Foot, David Houdret, Pascal Scimè et Alex Teklak tentent d’y répondre.
Roberto Martinez a de nouveau un choix complet concernant sa ligne d’attaque puisque Romelu Lukaku est de retour à l’entraînement. Mais pour Alex Teklak, il ne faut pas prendre de risque avec lui. "Il ne faut pas se planter. C’est comme avec Eden. Lors du dernier match, sportivement Martinez le sort trop tôt mais médicalement il a bien fait. Ici, avec Lukaku, il va être prudent. Il y a l’Inter Milan derrière aussi. Il ne faut pas oublier que si un joueur se blesse maintenant, ce n’est pas comme en fin de saison où on peut le récupérer avec la préparation. Dans ce cas-ci on est en pleine saison."
S’il est fort peu probable que Lukaku commence la rencontre, on évoque une possible montée au jeu. Mais pour notre consultant, ce n’est pas forcément une bonne idée. "S’il est prêt pourquoi pas, mais l’Inter croyait aussi qu’il était prêt. Ils avaient tout fait pour le rétablir. On connaît aussi l’impatience de Lukaku. Il a envie d’être sur le terrain avec ses partenaires. Mais à quoi bon pour un deuxième match prendre un risque inutile ? Moi je trouve qu’il faut rester prudent. Quand j’ai lu ça, j’ai trouvé ça précoce. Maintenant c’est le joueur qui doit décider. C’est lui qui prendra la décision finale, pas le staff."
Un avis partagé par Pascal Scimè : "Si le but c’est d’aller loin dans le tournoi, je ne vois pas l’utilité de forcer les choses avec Romelu."
"Mettez vous 5 minutes à la place de Michy"
Que ce soit dimanche ou plus tard, le retour de Romelu Lukaku fera bien un déçu : Michy Batshuayi. Fort décrié après la rencontre face au Canada, Alex Teklak a tenu à la défendre. "Ok Michy ce n’est pas le même style, il se disperse sur le terrain. Mais le but qu’il met je ne suis pas sûr que tout le monde le met, même si on pense que c’est facile. Techniquement c’est hyper difficile pour la reprendre comme il le fait. La deuxième chose c’est que, Michy, qui lui accepte ce rôle de réserviste de luxe, qu’est-ce qu’il doit dire quand il entend tout ça ? On a encore besoin de lui. Arrêtons un petit peu. J’ai lu des trucs assez acerbes sur Michy. Mettez-vous 5 secondes à sa place quand il entend ça. Un petit peu de pudeur à son égard."
Présents durant l’émission, Eby Brouzakis et Manuel Jous ont également pris part au débat. "C’est toujours paradoxal avec Batshuayi parce qu’il a des stats phénoménales et qu’on peut toujours compter sur lui pour aller inscrire le but qui fait la différence" indique Manuel Jous. "Ça a été le cas face au Canada. On peut le remercier pour ça. Maintenant c’est difficile de passer à côté des critiques à propos de son implication dans le jeu ou parfois la maladresse dont il fait preuve dans le fait d’être si souvent en position de hors-jeu ou de ne pas bien participer à la construction. Maintenant, à partir du moment où il met les buts qui font la différence, je n’ai pas de problème. Cela dit par rapport à ce statut de réserviste, comment il doit le digérer, c’est malheureusement pour lui un statut qui l’a souvent accompagné en club tout au long de la carrière. Et heureusement ou malheureusement pour lui, cette étiquette de supersub, lui a presque toujours réussi partout où il est passé."
Eby Brouzakis ajoute : "Je rejoins Alex, on vise l’homme au-delà du footballeur. Ça doit comporter un caractère extrêmement blessant. On sait qu’à l’époque Romelu avait souffert de ce genre de critiques à ses débuts en équipe nationale et il le vivait vraiment très mal. Certains articles sont en effet ici allés fort fort loins avec le gars qui a marqué le but de la délivrance."
Et Alex Teklak de conclure : "Par rapport à son style de jeu, on sait qu’il ne sait pas faire autre chose que cela. Les clubs par lesquels il est passé et où il n’a pas vraiment réussi mais où il n’a pas vraiment raté non plus, ce sont tous des clubs volcaniques, sanguins, comme lui : Marseille, Fenerbahce, le Standard. Ce sont des clubs qui lui correspondent parce qu’il a un vrai détachement par rapport à ça. Je vais le dire comme ça, mais il y a des attaquants bien plus structurés qui n’ont rien foutu dans ces clubs-là parce qu’ils étaient très sensibles à la pression que ces clubs exerçaient sur eux. Ça, c’est la grande force de Michy. Il s’en fout de ça parce que dans la vie de tous les jours c’est un gars un peu cool."