Après 19 mois de fermeture, certaines boîtes de nuit ont rouvert cette nuit, avec Covid safe ticket. L'occasion de danser jusqu'au bout de la nuit, de se changer les idées et de boire un verre.... Avec modération ! Mais quelle la limite entre le fait d'apprécier boire un verre et le fait de tomber dans l'alcoolisme ? On fait le point avec le Dr Caroline, psychiatre dans "La Grande Forme".
Dès ce 1er octobre, les fêtards peuvent retrouver les pistes de danse des boîtes de nuit du pays. Certaines avaient déjà ouvert leur porte dès jeudi 23h59. Après un an et demi de fermeture totale, les discothèques reprennent du service. On va donc en profiter pour monopoliser le dancefloor et boire un verre avec ses amis... avec modération bien entendu.
L'occasion pour le Dr Caroline de faire le point et de nous expliquer la différence entre aimer boire un verre et tomber dans l'alcoolisme. Il faut savoir que l’alcool est attirant parce qu’il nous calme et nous apaise. En fait nous avons un calmant naturel dans notre cerveau, c’est un neurotransmetteur, il s’appelle le GABA (acide gamma-aminobutyrique). Pour rappel un NT est une molécule qui permet la passation d’information d’un neurone à un autre dans le cerveau. On en a beaucoup qui ont des fonctions différentes, par exemple la sérotonine (pour la sérénité) , la dopamine (pour le plaisir ), la noradrénaline (pour l’excitation) etc.
Le GABA calme la partie du cerveau où il est produit, il diminue toute son activité et a donc une fonction apaisante.
Les calmants, comme les benzodiazépines (Xanax, Temesta) et l’alcool miment le GABA. Mais évidemment, ils agissent sur l’entièreté du cerveau et là où le GABA naturel va agir modérément, l’alcool va agir puissance 1000. C’est pour ça qu’on finit par avoir des troubles de l’équilibre: la partie du cerveau qui gère l’équilibre - le cervelet - est trop anesthésié et ne peut plus remplir son rôle. C’est pour ca qu’on est désinhibé : la partie du cerveau qui gère nos décisions, notre maitrise de nous même et nous réfrène un peu - le cortex préfrontal - est en mode off.
Donc, dans un premier temps, on prend l’alcool comme un remède, il nous calme et nous détend. Les boîtes de nuit rouvrent, c’est la fin de la semaine, on a ce dîner prévu avec des amis et on a vraiment envie de se détendre et d’éteindre un peu l’hyper-contrôle de notre cerveau. Mais ce remède devient vite un poison parce qu’il est beaucoup trop fort et touche l’entièreté du cerveau.