Alain Destexhe crée son propre parti politique. Le sénateur et député bruxellois quitte le MR pour lancer sa "Liste Destexhe" en vue des élections régionales, fédérales et européennes du 26 mai. Une sorte de "N-VA francophone", précise le principal intéressé. Dans la presse de ce mercredi matin, il explique son choix : "Les citoyens wallons et bruxellois ne se reconnaissent plus dans l'offre politique actuelle sur l'immigration, la bonne gouvernance, le nucléaire, les dépenses publiques... J'estime que les prises de position récentes du MR ne permettent plus au courant de centre droit et de droite classique d'être représenté en Belgique francophone. Voilà tout le sens de ma démarche", précise Alain Destexhe.
Au cours d’une conférence de presse, le député bruxellois a présenté une liste de dix priorités. L’immigration, la simplification de la gestion publique, la réduction des impôts sont les premiers points abordés par Alain Destexhe.
Pourquoi Alain Destexhe quitte-t-il le MR?
En interne au Mouvement Réformateur, beaucoup assimilent ce revers à une revanche de leur ancien partenaire. En cause : il n'aurait pas obtenu la place qu’il souhaite sur les listes électorales à Bruxelles pour le prochain scrutin. Le créateur de la "Liste Destexhe" explique que son choix est davantage idéologique : "Sur un certain nombre de politiques comme par exemple, le pacte de Marrakech, le nucléaire, la bonne gouvernance… L’écart était devenu trop grand entre les positions du MR et mes positions personnelles".
En interne, le MR bruxellois est divisé concernant le départ d'Alain Destexhe. Le député bruxellois avait obtenu, en 2014, un des meilleurs scores des libéraux en Région bruxelloise. Par contre, sa personnalité et les polémiques qu'il y a suscitées ces derniers années ne lui ont pas fait que des amis. Loin s'en faut.
Qui pour le suivre?
Alain Destexhe compte présenter des listes à Bruxelles et en Wallonie pour les 3 enjeux électoraux (régions, fédéral et parlement européen). Combien le suivront ? Difficile à le dire. Mais à moins de 100 jours du méga scrutin, il sera difficile pour le député bruxellois de rassembler de possibles candidats. Bref, il faudra peut-être ratisser large. En attendant, plusieurs noms ont rejoint son nouveau parti comme André-Pierre Puget (ex-Parti Populaire) et actuel parlementaire wallon.