En 1988, alors que le manga bénéficie d’une belle popularité tant au Japon qu’aux USA et ailleurs dans le monde, Akira est transposé à l’écran. Otomo n’est pas tout de suite convaincu, mais après avoir travaillé sur une autre adaptation, il accepte finalement de se prêter au jeu, à une condition : il veut avoir la main sur tout le projet. Et il l’aura, puisqu’il adapte lui-même son manga en animé. Si Otomo reste assez fidèle à ses scénarios originels, la fin n’est pas du tout la même que dans le manga et plusieurs petits détails, comme certains personnages, changent dans la version animée.
1,1 milliard de yens, c’est ce qu’aura coûté la production de l’animé. Il s’agit d’un budget record pour l’époque : aucun animé n’avait encore coûté aussi cher jusqu’alors. Il faut dire que l’animation d’Akira est extrêmement fluide, ce qui n’est pas le cas des autres animés qui se contentent d’une animation somme toute limitée. Alors forcément, cela a un impact sur les coûts de production. Au total, pas moins de 150.000 dessins ont été nécessaires pour construire le film, ce qui reste un chiffre exorbitant en comparaison d’autres animés.
Pourtant, au moment de sa sortie en salles au Japon, le film ne rencontre pas un franc succès. Pas plus aux USA, où il sort un an plus tard. En 2001, la société Pioneer sort une nouvelle version de l’animé en anglais, qui sera cette fois plus fidèle au récit originel.
À beaucoup d’égards, Akira se démarque de ce qui existe déjà sur le marché. Et parce qu’il se démarque justement, il va devenir malgré lui un des jalons les plus importants de l’animé japonais.