En ce vendredi 7 octobre, Serge Lama a choisi de sortir son dernier album, Aimer. Un album que Bruno Tummers vous présente dans le 6-8.
À presque 80 ans, le chanteur a l’élégance de ne pas vouloir faire le disque de trop pour le public.
Le chanteur à la voix tonitruante dans les années 70, se rend compte qu’aujourd’hui qu’avec l’âge sa voix n’a plus le lustre et la brillance d’antan.
Pour cet ultime album, Serge Lama a choisi une pochette avec un graphisme qui fait référence à son album phare Je suis malade avec la chanson éponyme qui a traversé les décennies. Une chanson d’amour désespérée où il crie toute son envie de revoir celle qu’il aime et qui l’a quitté.
Et sur son nouvel album, Aimer, il est aussi beaucoup question d’amour. Mais si vous aimez le Lama des années 70, tonitruant, un peu paillard, vous n’allez pas le retrouver dans cet album. En effet, avec les années, le chanteur est devenu davantage un diseur qu’un chanteur. Il n’y a plus tellement de projections de la voix.
Aimer, c’est l’album d’un homme qui fait le bilan de sa vie. Serge Lama a un répertoire plutôt tragique souvent caché derrière son rire que l’on entendait souvent sur les plateaux télé et c’est ce répertoire que l’on retrouve sur ce nouvel album.
Dans cet opus, il partage en chanson ses enthousiasmes pour la littérature, Albert Camus son maître, Moby Dick qu’il a beaucoup lu étant adolescent mais il y a aussi une chanson sur le geste élégant de Roger Federer au tennis.
C’est de la chanson française comme on en fait plus et comme on en fera plus. D’autant plus qu’il a renoncé à la scène pour le défendre à cause d’un accident de voiture qui lui a laissé des séquelles.
"C’est une page qui se tourne, c’est évidemment un album assez émouvant même si on est très loin de ses sommets des années 70" conclut Bruno Tummers.