Aider l’autre est bon pour notre santé !

Parmi les études sur la question, des chercheurs américains de l’université de Los Angeles (UCLA) et de l’université de Caroline du Nord se sont intéressés aux effets de l’altruisme sur notre système immunitaire. Et ils ont constaté qu’en faisant des actions en faveur des autres, il y avait un impact sur l’activité de certains de nos gènes. Ainsi, les gènes responsables de l'inflammation deviennent moins actifs, tandis que ceux responsables de la lutte contre les infections virales ont tendance à augmenter leur activité. Autrement dit, le résultat est clair : si vous êtes altruiste, vous renforcez votre système immunitaire.

Une deuxième étude, menée sur le long cours à l'Université de Bâle (Suisse), s’est cette fois intéressée aux grands-parents et surtout aux rapports qu’ils entretenaient avec leurs petits-enfants. Ils ont divisé le groupe d’étude en deux catégories : d’une part les grands-parents fortement dévoués vis-à-vis de leurs petits-enfants et d’autre part ceux qui l’étaient peu ou pas du tout.

Qu’ont-ils découvert après plusieurs années d’étude ? Dans le groupe des grands-parents dévoués, il fallait attendre 10 ans pour voir décéder la moitié des participants. Tandis que dans le groupe des grands-parents moins investis auprès de leurs petits-enfants, cette proportion de décès était atteinte au bout de seulement cinq ans. Ce qui signifie qu’en tant que grand-parent, prendre soin de vos petits-enfants est à la fois bon pour eux et leurs parents, mais aussi pour vous !

Enfin une troisième recherche a eu lieu aux États-Unis, à l’université du Wisconsin. Elle aussi menée sur une très longue période (plusieurs décennies), elle s’est intéressée aux questions touchant au bénévolat, autrement dit à l’implication de personnes auprès de tiers comme, par exemples, des associations ou des groupes d’entraide. Dans ce cas, les chercheurs ont divisé les participants en trois catégories :

• Ceux qui ne font pas de bénévolat.
• Ceux qui en font, et dont les déclarations quant à leur motivation sont plutôt autocentrées : ils disent chercher avant tout à valoriser leur image, à obtenir l’admiration de leur entourage, à gagner en statut social, etc.
• Et enfin ceux qui font du bénévolat et dont la motivation est uniquement de venir en aide à autrui. 

Pendant des dizaines d’années les chercheurs ont étudié ces trois groupes, et notamment leur espérance de vie. A ce propos, quel a été le résultat ? Vous vous en doutez… Les personnes du troisième groupe, celles qui faisaient du bénévolat de la façon la plus sincèrement altruiste, avaient une espérance de vie largement supérieure à celle des deux autres groupes. Et par ailleurs, il est intéressant de noter que les personnes bénévoles avec des objectifs plutôt autocentrés n’avaient pas une meilleure espérance de vie que ceux qui ne faisaient pas du tout de bénévolat…

Même s’il s’agit toujours de corrélations et qu’il est difficile d’en tirer des certitudes absolues de cause à effet, la conclusion des chercheurs est la suivante : oui, on dirait bien que l’altruisme est bon pour notre santé… À condition qu’il vienne du cœur.

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