C’est d’abord une vocation, souvent précoce. Ensuite une rigueur impeccable pour assurer les différentes étapes d’un travail aussi riche que varié. Et enfin, une adaptation de tous les instants aux caprices du temps et à l’évolution du métier. L’agriculteur est un combattant amoureux de sa profession (seule variante possible). Rencontre en pleine nature avec Sébastien et son petit garçon au milieu des vaches et des cochons, une séquence pour étendre les champs des possibles
Pour Romain, la ferme familiale est une grande plaine de jeu. Les quelques hectares de l’exploitation hesbignonne suffisent pour gambader après l’école. Les veaux et les vaches ruminent et broutent, tandis que papa Sébastien veille au grain depuis tôt le matin. L’agriculteur ne compte pas ses heures et les journées sont bien remplies : nourrir les animaux, traire les vaches, herser les champs, semer, traiter, récolter, pailler les litières, paramétrer les machines, gérer les stocks et s’occuper de la gestion et de la comptabilité, Sébastien revient sans cesse à ses moutons pour éviter de se retrouver sur la paille.
Car, en tant que chef d’orchestre de son exploitation, l’agriculteur joue de plusieurs instruments. La polyvalence est dans ses cordes. Il cultive, élève et gère à la fois ses parcelles et sa compta, supportant chaque jour les risques liés à son infrastructure. Après l’étable, le bureau. Les tâches sont multiples : négocier avec les partenaires, sélectionner les fournisseurs, choisir les cultures, investir dans le matériel agricole, gérer les stocks, solliciter des subventions, la gestion administrative, financière et stratégique de l’exploitation n’est pas à négliger.
Il existe des agriculteurs comblés. Sébastien en fait partie. Il existe aussi des équilibristes résilients qui tendent à l’harmonie mais peinent à joindre les deux bouts, cherchant parfois le succès comme on cherche une aiguille dans une botte de foin. Selon les chiffres du SPW, le nombre d’exploitations agricoles s’érode au fil des ans (de pratiquement 30.000 en 1990 à un peu moins de 13.000 en 2020, soit une disparition de près de 60% des structures). Ces trois dernières années ont vu les chiffres repartir un peu à la hausse. Mais la population agricole vieillit avec une moyenne d’âge qui dépasse 58 ans (à vous de jouer).
Le métier s’est grandement automatisé et mécanisé.
…car les techniques progressent. Le machinisme d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier. Les fertilisations, la chimie et l’amélioration variétale ont permis d’accroître les rendements, de protéger les récoltes et surtout d’abaisser les coûts de production. Parallèlement, beaucoup d’agriculteurs se sensibilisent à l’agriculture biologique dans un souci de retour à davantage de biodiversité. Pour être à la page, le fermier doit donc se former sans cesse et être à l’écoute des besoins des consommateurs.
Car un agriculteur nourrit 97 à 98% de ses citoyens. Une mission nourricière pas toujours reconnue à sa juste valeur. Pourtant la qualité de ses produits n’a jamais été aussi sûre, car contrôlée sans cesse. Qu’il produise des céréales, des légumes, des fruits, de la viande ou du lait, l’agriculteur/trice exerce un métier vital. Se nourrir sainement serait impossible sans elle ou sans lui.
Les avantages liés au métier
Un métier pour lequel vous êtes votre propre patron
Que vous pratiquez le plus souvent au grand air
En cultivant la terre ou côtoyant votre élevage
Les obstacles
Ne comptez pas vos heures
Le métier est en lien direct avec les aléas climatiques : la sécheresse, le gel ou les inondations ont un impact direct sur votre travail
De facto, les revenus ne sont pas toujours identiques d’une année à l’autre
Les petites exploitations peinent parfois face aux grandes structures
Vous rêvez de travailler au grand air, par tout temps. Vous bénéficiez d’une bonne condition physique, vous êtes habile, vous avez le sens du commerce et des capacités de gestion et d’organisation ? Des conseillers et conseillères, experts et expertes en orientation, formation, études et créations d’activités vous accueillent avec ou sans rendez-vous, tous les jours de l’année, dans les Cité des métiers de Bruxelles, Charleroi, Namur et Liège, et leurs Carrefour des Métiers.