Selon les informations communiquées par le ministre-président Rudi Vervoort (PS), en réponse à une question écrite du député Sadik Koksal (DéFi), les 107 faits rapportés par les pompiers de Bruxelles concernent d’abord des violences verbales (37%), ensuite des violences psychologiques (27%) et un quart des violences physiques. Ces données concernent aussi bien les sorties des pompiers pour éteindre un incendie que des sorties ambulance.
C’est le Service interne pour la prévention et la protection au travail du SIAMU qui a compilé ces informations. Les 107 faits ont été repris dans 56 formulaires adressés au SIPPT, un formulaire pouvant contenir plusieurs types d’actes.
Des faits rarement rapportés
La moitié des faits ont lieu sur les territoires de Bruxelles, Molenbeek et Koekelberg. "Les violences touchent surtout des hommes lesquels sont largement majoritaires au SIAMU", précise Rudi Vervoort.
107 faits de violence contre les pompiers, on l’a dit, c’est moins qu’en 2021. Mais "les faits de violence vécus par les pompiers et ambulanciers ne sont que rarement rapportés à leur institution, hormis pour les faits impliquant des dégradations de matériel, pour des raisons d’assurance notamment". Le phénomène serait donc sous-estimé. "Les chiffres relatifs aux agressions recensées sont moins le reflet de la réalité que de la sensibilité des agents à les déclarer. Ils varient ainsi au gré des campagnes de sensibilisation à ce sujet."
Les derniers cas médiatisés, on s’en souvient, ont eu lieu lors des violences après le match Belgique-Maroc en Coupe du monde de football en décembre dernier et lors du réveillon du nouvel an. A Saint-Gilles, où les pompiers prenaient en charge une personne tombée depuis un balcon du quatrième étage d’un immeuble, ils ont été visés par des feux d’artifice et ont dû se retirer.