Les talibans semblent avoir fermé vendredi le ministère des Affaires féminines pour le remplacer par celui de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice, craint pour son fondamentalisme durant leur premier règne, il y a vingt ans.
Des ouvriers ont été vus en train d’installer un panneau à l’effigie du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice dans l’ancien bâtiment des Affaires féminines de la capitale.
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Aucun responsable taliban n’a répondu vendredi aux demandes de commentaires de l’AFP sur cette affaire.
Les femmes à nouveau isolées
Bien qu’ils aient insisté sur le fait qu’ils gouverneraient de manière plus modérée, les talibans n’ont pas autorisé la plupart des femmes à reprendre le travail. Aucune femme ne faisait partie des ministres du gouvernement taliban annoncé il y a deux semaines.
Depuis leur retour, les talibans n’ont montré aucune volonté de garantir les droits des femmes. Les islamistes affirment que les femmes ont reçu l’ordre de rester à la maison pour leur propre sécurité, mais qu’elles seront autorisées à travailler une fois qu’une ségrégation adéquate aura été mise en place.
Retour en arrière
Pendant le premier règne des talibans, les femmes étaient exclues de la vie publique. Elles ne pouvaient quitter leur domicile que si elles étaient accompagnées. Les agents du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice étaient connus pour avoir fouetté des femmes qui marchaient seules.
Ils étaient également chargés d’appliquer strictement d’autres interprétations strictes de l’Islam, telles que l’obligation d’assister aux prières et l’interdiction pour les hommes de se raser.