"Qui a revendiqué cet attentat épouvantable dans le Nangarhar aujourd'hui ? Les Talibans n'ont pas revendiqué cet attentat, Daesh (EI) a revendiqué cet attentat", a déclaré le président Ghani, tandis qu'une personne se présentant comme un porte-parole de l'EI revendiquait l'attaque par téléphone à l'AFP et sur un site internet sans que l'on puisse vérifier l'authenticité de cette revendication.
"Les corps de 33 personnes et plus de 100 blessés ont été amenés à l'hôpital", a indiqué à l'AFP le Dr Najeebullah Kamawal, chef de l'hôpital de la province de Nangarhar, dont Jalalabad est la capitale, actualisant un précédent bilan de 22 morts et 50 blessés communiqué par la police provinciale.
"L'explosion a eu lieu à l'extérieur d'une banque où des fonctionnaires étaient venus chercher leur salaire du mois", a déclaré à l'AFP Fazal Ahmad Shirzad, tandis qu'un porte-parole du gouvernement provincial indiquait que des dizaines de personnes avaient été tuées ou blessées dans cet attentat non-revendiqué dans l'immédiat.
Cette nouvelle attaque survient alors que l'Afghanistan fait face à une recrudescence d'attentats sanglants lancés par les Talibans au début de la saison des combats, contre le gouvernement et des cibles étrangères alors que Washington a décidé de maintenir une partie de ses troupes sur le sol afghan.
Longue série d'attaques à la bombe dans le pays
Le 10 avril, au moins 15 civils afghans ont été tués dans deux attaques à la bombe, dont un attentat-suicide visant un convoi de l'Otan revendiqué par les rebelles talibans. Les deux attaques ont eu lieu dans les provinces de Nangarhar (est) et Ghazni (sud-est), deux régions très infiltrées par les talibans, qui combattent le gouvernement afghan et ses alliés de l'Otan depuis 2001.
La plus sanglante a eu lieu sur une route de Ghazni, où une bombe a explosé au passage d'un minibus transportant de nombreux civils. Le même jour, au moins 18 soldats afghans ont été tués, dont certains ont été décapités, au cours d'une autre attaque des talibans dans le district de Jurm de la province du Badakhshan, une région reculée du nord-est de l'Afghanistan.
Après avoir compté plus de 140 000 soldats au plus fort de l'intervention militaire occidentale en 2010, la force de l'Otan s'est progressivement retirée du pays. Elle n'en compte aujourd'hui qu'un peu plus de 12 000, la plupart américains, chargé d'encadrer et de former les forces afghanes dans leur lutte contre les talibans.
AFP