Depuis la mi-août, les reportages sur la situation en Afghanistan racontent la prise de pouvoir des talibans, les menaces qui pèsent sur certaines catégories de population, les tentatives de fuite hors du pays. Mais qui sont les journalistes qui travaillent encore sur le terrain ?
Au moment de la chute de Kaboul, la plupart des rédactions étrangères ont quitté les lieux. Quant aux journalistes afghans, on sait que beaucoup d’entre eux ont fui, craignant pour leur vie. Ceux et celles qui n’ont pas réussi à quitter le pays multiplient les appels à l’aide.
Et pourtant, malgré le chaos, la censure et la répression, des informations continuent de nous parvenir. Grâce aux correspondants qui sont restés ou qui se sont rendus sur place mais aussi grâce aux locaux – journalistes, photographes, cameramen, traducteurs et simples citoyens – qui prennent d’énormes risques pour raconter ce qui se passe sur le terrain.
Avec quelle latitude peut-on aujourd'hui travailler comme professionnel de l'information, même étranger, dans un pays qui se trouve sous la chape de plomb d’un régime aussi autoritaire que celui des talibans ?
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En direct de Kaboul
Wilson Fache est le correspondant de la RTBF en Afghanistan (ainsi que pour d'autres chaînes, notamment la RTS). Vous le voyez régulièrement en direct dans les journaux télévisés. Vous pouvez aussi lire ses articles, comme celui-ci : "Si je faisais de la musique dehors, peut-être que les talibans viendraient me tuer".
Le 4 septembre, quelques jours après la prise de pouvoir des talibans, le journaliste a réussi à entrer par voie terrestre sur le territoire, via l'Ouzbékistan, à un moment où il n’y avait plus de vols commerciaux pour Kaboul.
Voir son interview dans cette capsule vidéo Inside :