La famille de la petite Maëlys a salué vendredi la condamnation à perpétuité de Nordahl Lelandais, qui a immédiatement dit qu’il ne ferait pas appel de la peine maximale prononcée contre lui.
"C’est dur d’entendre le mot de perpétuité […] On ne va pas faire de suspense, il n’y aura pas d’appel", a indiqué son avocat Me Alain Jakubowicz à la sortie de la salle d’audience.
"La justice a été rendue, tout le monde l’attendait, elle est là, au rendez-vous au terme d’un procès éprouvant pour tout le monde", a-t-il souligné.
On ne va pas faire de suspense, il n’y aura pas d’appel
"Je suis contente du verdict qui a été dit aujourd’hui. La perpétuité, c’est ce qu’on a pris en n’ayant plus Maëlys", a pour sa part déclaré la mère de la fillette de huit ans, Jennifer Cleyet-Marrel.
"Que dire de plus, depuis quatre ans on attendait ce moment, on n’est pas totalement satisfait, on sait qu’il part en prison et qu’il ne fera plus de mal à personne, ça nous soulage", a commenté le père de la petite fille, Joachim De Araujo.
La cour d’assises de l’Isère a condamné vendredi l’ancien militaire de 39 ans à la peine maximale, à la réclusion criminelle à perpétuité, pour le meurtre de la petite Maëlys De Araujo, huit ans, en août 2017. Il a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusations retenus contre lui.
Cette condamnation, qui est assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, conforme aux réquisitions de l’avocat général, qui avait qualifié l’ancien militaire de "danger social absolu".
On sait qu’il part en prison et qu’il ne fera plus de mal à personne, ça nous soulage
Le verdict a été accueilli par un silence ému dans la salle d’audience, au terme des trois semaines du procès organisé au palais de justice de Grenoble. Debout dans son box, Nordahl Lelandais a réagi calmement.
L’ancien maître-chien était jugé depuis le 31 janvier pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d’une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), ainsi que pour des agressions sexuelles contre deux petites-cousines âgées de 4 et 6 ans au cours du même été 2017.
La décision de la cour d’assises est celle "que nous attendions", a déclaré Me Yves Crespin, qui représente deux associations de défense de l’enfant, après le verdict.
Elle "va servir à apaiser les douleurs des parties civiles et notamment des familles des victimes", a-t-il estimé.
Dans son réquisitoire jeudi, l’avocat général Jacques Dallest avait demandé à son encontre la peine maximale, le qualifiant de "grand criminel, grand prédateur" ainsi que de "destructeur de bonheur" et de "psychopathe".