Onze militaires suivis par les services de renseignement en raison de leurs opinions radicales et de leurs accointances avec l’extrême-droite ont été écartés des dépôts d’armes et n’ont plus accès à des lieux et des informations sensibles, a confirmé ce dimanche à la RTBF, la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS).
A la suite de l’affaire Jürgen Conings, la ministre a demandé au Chef de la Défense (CHOD), Michel Hofman, de prendre des mesures immédiates à l’encontre des militaires qui sont suivis par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS – renseignement militaire).
"J’ai demandé au Chef de la Défense de prendre des mesures pour que les personnes suivies par notre service de renseignements pour des opinions radicales ou des liens avec des organisations d’extrême-droite soient écartées de l’accès aux armes et aux munitions, mais également des infrastructures sensibles", explique la ministre de la Défense, Ludivide Dedonder (PS).
Samedi soir, l’amiral a confirmé à la ministre que ces mesures avaient été prises. "Il s’agit de 11 personnes", précise la ministre.
La ministre de l'Intérieur étonnée par les soutiens
Concernant les enquêtes relatives à Jürgen Conings, elles se poursuivent et sont élargies après les recherches infructueuses menées dans le parc naturel de Haute Campine (Hoge Kempen) dans le Limbourg, a indiqué de son côté la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, interrogée sur le plateau de VTM. "Il n'y a pas de raison de paniquer", a-t-elle ajouté.
La ministre s'est également dit "totalement surprise" par les marques de soutien exprimées au militaire aux sympathies d'extrême-droite affichées et qui avait pour projet de s'en prendre à des virologues ou, selon certaines informations, à une mosquée. A ses yeux, il faut s'interroger sur les motifs des frustrations qui s'expriment mais également suivre de près les personnes à l'origine de ces manifestations de soutien car la liberté d'expression a des limites, a-t-elle souligné.