Monde Moyen-Orient

Affaire des écolières intoxiquées en Iran : les autorités annoncent avoir effectué plus d’une centaine d’arrestations

Des activistes du groupe Woman Life Freedom, un groupe de défense des droits des femmes iraniennes basé à New York, participent à un rassemblement condamnant l’empoisonnement massif d’étudiantes iraniennes, à New York, le 11 mars 2023.

© AFP

Par Belga, édité par K.D.

Plus de 100 personnes ont été arrêtées en Iran dans le cadre de la mystérieuse affaire des intoxications dans les écoles de filles, qui a provoqué une forte émotion dans le pays, ont annoncé les autorités.

Sujet JT du 4 mars

Climat de peur

"Plus de 100 personnes soupçonnées d’être responsables des incidents dans les écoles ont été identifiées, arrêtées et interrogées", a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué relayé par l’agence de presse officielle Irna. Le ministère n’a pas donné de détails sur ces personnes, qui ont été arrêtées dans plusieurs provinces, dont celles de Téhéran et de Qom dans le Nord, de l’Azerbaïdjan oriental et occidental dans le Nord-Ouest, ou dans celles du Kurdistan et Hamadan dans l’Ouest. Mais il précise que, "parmi les personnes arrêtées", certaines avaient "des motifs hostiles" avec l’objectif d'"instiller un climat de peur parmi les élèves et de fermer des écoles". Il évoque "des liens possibles avec des organisations terroristes", en citant les Moudjahidine du peuple (MEK), un mouvement en exil basé en Albanie.

Des activistes du groupe Woman Life Freedom, un groupe de défense des droits des femmes iraniennes basé à New York, participent à un rassemblement condamnant l'empoisonnement massif d'étudiantes iraniennes, à New York, le 11 mars 2023.
Des activistes du groupe Woman Life Freedom, un groupe de défense des droits des femmes iraniennes basé à New York, participent à un rassemblement condamnant l'empoisonnement massif d'étudiantes iraniennes, à New York, le 11 mars 2023. © Belga

Malaises et évanouissements

Le communiqué se félicite que, "heureusement, depuis le milieu de la semaine dernière, le nombre d’incidents a diminué sensiblement" et qu’il n’y a pas "eu de nouveaux cas d’élèves malades". Depuis le début de l’affaire, fin novembre, de nombreuses écoles, la plupart de filles, ont été affectées par de soudaines intoxications par des gaz ou des substances toxiques qui ont provoqué des malaises et des évanouissements menant parfois à des hospitalisations d’élèves. Au total, les autorités ont répertorié "plus de 5000 élèves" affectées dans "quelque 230 établissements scolaires" dans 25 des 31 provinces du pays.

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