En vue d’attirer l’attention sur l’affaire Climat qui s’ouvrira mardi devant le tribunal civil de première instance de Bruxelles, sur le site de l’Otan, 101 mobilisations de quelques dizaines à une centaine de personnes ont été organisées dimanche après-midi à 15h00 dans l’ensemble du pays. Elles étaient au nombre de 13 dans la région de Bruxelles-Capitale. Il y en a eu 2 dans le centre de la Ville, qui ont rassemblé une centaine de personnes au Mont des Arts et une vingtaine d’autres au square Breughel, situé au pied du palais de justice, a indiqué la porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles Ilse Van de keere. Aucun incident n’a été signalé, selon les organisateurs.
Les manifestants s’étaient habillés de toges d’avocats faites maison. Ils ont observé une minute de silence. Ils ont pris des photos des différents événements, qui seront compilées. Des discours ont été prononcés. "Nous plaidons pour que nos gouvernements prennent des mesures fortes pour stopper le toujours plus", a ainsi déclaré une participante devant le Parlement européen à Bruxelles.
A Anvers, l’action s’est également déroulée devant palais de justice. Vêtus de noir, une centaine de militants ont souhaité attirer l’attention sur le procès intenté par l’ASBL.
"C’est le procès du siècle : plus de 60.000 co-demandeurs ont assigné en justice les gouvernements fédéral, flamand, bruxellois et wallon. C’est sans précédent. Nous exigeons que nos gouvernements cessent d’exploiter et de consommer la planète. Qu’ils mettent fin à la devise 'toujours plus' pour la remplacer par la devise 'juste assez'", a-t-on pu y entendre lors un discours. Des poèmes ont également été lus avant que l’action ne s’achève à 15h15.
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Les audiences du procès doivent durer 9 jours consécutifs. Près de 60.000 citoyens ont donné procuration à l’ASBL L’Affaire Climat pour les représenter en justice.
L’association a intenté fin 2014 une action contre le gouvernement fédéral et les 3 gouvernements régionaux de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles afin de les forcer à respecter leurs engagements en matière de protection de l’environnement. La définition de la langue du procès a nécessité des procédures judiciaires, qui ont retardé le début du procès.
"On a été inspiré par l’avocat néerlandais Roger Cox", a expliqué Sarah Tak, porte-parole de l’Affaire Climat. "On a introduit notre procédure en marge de l’affaire aux Pays-Bas, remportée en première instance en juin 2015, et donc encore avant les accords de Paris fin 2015".
"Un réchauffement de plus de 15° est dangereux. Raison pour laquelle la communauté internationale et la Belgique ont décidé qu’il fallait rester en dessous. Mais, les autorités belges manquent cruellement à leur devoir en la matière", a enfin rappelé l’organisation.