Sous pression depuis plusieurs jours, Jan Jambon, N-VA, a souhaité expliquer ce qu’il savait exactement des circonstances du décès de Jozef Chovanec. Le ministre-président flamand s’est exprimé lors d’une conférence de presse ce samedi 29 août.
Jan Jambon était ministre de l’Intérieur à l’époque de l’arrestation de Jozef Chovanec à Charleroi en février 2018. Le ressortissant slovaque est décédé quelques jours après cette arrestation musclée, au cours de laquelle plusieurs policiers semblent avoir adopté un comportement inadéquat. Les images vidéo publiées récemment montrent notamment un policier qui exerce une pression de plusieurs minutes sur la poitrine de Jozef Chovanec tandis qu’une jeune policière effectue un salut nazi.
Au cours de cette conférence de presse, Jan Jambon a affirmé n’avoir commis aucune faute en tant que ministre de l’Intérieur dans cette affaire. Son cabinet a fonctionné correctement à l’époque des faits d’après lui. Tout au plus admet-il une "faute de communication" ces derniers jours.
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Selon le nationaliste, les images apparues dans la presse en 2020 n’avaient jamais été mentionnées ou montrées auparavant. "Nous n’avions aucune connaissance de ces images en 2018". Lorsque ces images font surface, Jan Jambon déclare avoir demandé à ces anciens collaborateurs si celles-ci leur rappelaient quelque chose. "Personne n’a jamais fait le lien entre ces images et le dossier de 2018 qui s’est avéré être celui de l’affaire Chovanec". En d’autres termes, Jan Jambon était bien au courant du décès d’un homme suite à une opération policière. Mais il estime n’avoir jamais pu se rendre compte de la gravité potentielle des faits.
Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Intérieur se retranche derrière l’enquête judiciaire lancée quelques jours après le décès de Jozef Chovanec. "Il y avait une enquête en cours. A partir de ce moment, ce n’est plus l’affaire du ministre de l’Intérieur. Il doit, dès lors, s’abstenir d’intervenir. La suite de l’enquête est aux mains du pouvoir judiciaire." Il s’agit pour Jan Jambon d’un "élément crucial dans toute cette histoire".