Chronique cinéma

Adieu Monsieur Haffmann, un drame qui nous replonge dans les heures sombres de la Seconde guerre mondiale en France

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C’est la première chronique cinéma de l’année et Nicolas Buytaers reprend ses habitudes en nous présentant ses coups de cœur cinématographiques de la semaine.

Adieu Monsieur Haffmann

Monsieur Haffmann est bijoutier, un artisan doué comme on en croise peu. La Seconde Guerre mondiale fait rage et Paris est occupé par les Allemands. Monsieur Haffmann décide de fuir et donne sa maison et sa boutique à son employé, François, qui est l’exact opposé de son patron. Renfermé, timide, il aspire à de grandes choses mais il n’a pas le talent nécessaire. Mais tout pourrait bien changer en cette année 1941. Haffmann n’arrive pas à rejoindre la zone libre. François le cache dans la cave de la boutique et va exploiter les talents de son ancien patron pour s’enrichir.

Le film "Adieu Monsieur Haffmann" est l’adaptation d’une pièce de théâtre qui a connu un incroyable succès en remportant quatre Molières. Le réalisateur Fred Cavayé, plus habitué aux thrillers comme "Mea culpa" ou "À bout portant" et aux comédies comme "Le jeu" et "Radin", propose dans ce film d’explorer le côté sombre de l’Histoire de France en nous parlant des collabos. Si le film est quasi un huis clos, il permet surtout à son casting d’exceller avec un Daniel Auteuil sobre et juste en Monsieur Haffmann, une Sara Giraudeau parfaite en femme fidèle et un Gilles Lellouche étonnant en lâche ordinaire qui se révèle infâme et trompeur.

Hugues Dayez nous parle du film "Adieu Monsieur Haffmann."

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The lost daughter

"The lost daughter", intitulé en français "Poupée volée" est un film Netflix, à voir sur nos grands et petits écrans. Dans ce film, on suit les traces de Leda, une prof de lettres en vacances en Grèce. Quand elle ne lit pas, Leda n’arrive pas à quitter des yeux une autre cliente de son hôtel. Leda est quasi obsédée par la relation quasi fusionnelle entre Nina et sa fille. Une relation qui va la replonger dans ses souvenirs et pas forcément les meilleurs !

Cette "Poupée volée" est une adaptation d’un des premiers romans de la mystérieuse auteure italienne à succès Elena Ferrante (auteure de la série "Mon amie prodigieuse"). Il s’agit également du premier film en tant que réalisatrice de Maggie Gyllenhaal, brillante actrice vue dans "La secrétaire", " Batman, the Dark Knight" ou dans la série "The deuce". Une magnifique actrice qui a donc décidé de raconter l’un des grands tabous de notre société, à savoir ce qui est appelé dans le film la "maternité contre nature". On pourrait penser que toutes les femmes sont faites pour être de parfaites mamans. Mais ce n’est pas le cas. Ce drame nous le rappelle en posant pas mal de questions intéressantes sur la famille, les enfants, les parents, nos priorités, nos désirs, nos envies, nos craintes, nos faiblesses !

Comme pour chaque premier film, on pourrait reprocher pas mal de choses à Maggie – comme ses trop nombreux flash-backs - mais on peut lui laisser son étonnante direction d’acteurs ou plutôt d’actrices avec, notamment, Olivia Colman (la star de la série "The Crown") dans le rôle de Leda et Dakota Johnson.

Scream

La saga "Scream" a démarré en 1997. Signée par Wes Craven, l’un des papes du film d’horreur (décédé en 2015), cette saga avait redéfini le genre du slasher movie, soit ces films avec ces tueurs à l’arme blanche masqués, tels que "Halloween", "vendredi 13". Cette saga avait aussi proposé une belle critique, voire une satire, du comment et du pourquoi de ces films d’horreur qu’on aime tant. Elle avait réexpliqué les règles, leurs fondements. Last but not least, elle avait encore lancé la carrière de Neve Campbell et relancé au cinéma celle de Courteney Cox vue dans "Friends".

Aujourd’hui, 25 ans plus tard, on prend les mêmes mais aussi quelques petits jeunes qui montent et on recommence… Le fameux tueur au masque, le Ghostface, revient à Woodboro et se remet à tuer. Ses victimes sont liées aux premiers meurtres, ceux de 1997, et à Sidney Prescott. Alors qu’elle avait juré de ne plus revenir sur les lieux du drame, Sidney est prête à tout pour en finir définitivement.

Il faut clairement avoir vu et aimé la saga pour apprécier ce nouvel épisode. Un épisode toujours balancé entre humour (noir) et gore. Un épisode qui analyse à sa manière cette folie hollywoodienne, celle des suites et des sagas horrifiques à rallonge. Un pur bonheur pour les fans.

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