Acheter une chambre d’hôtel, ce n’est pas un investissement immobilier tout à fait comme les autres. C’est plus proche d’un investissement dans le capital d’une entreprise, avec les risques que cela comporte.
Vous n’êtes pas à l’abri d’une mauvaise gestion, d’une crise économique ou d’une vague d’attentats, qui vont plomber l’activité HoReCa pendant des mois ou des années
"Quand vous investissez dans un hôtel, le rendement dépend évidemment de son activité", explique l’homme d’affaires liégeois, Laurent Minguet. "Vous n’êtes pas à l’abri d’une mauvaise gestion, d’une crise économique ou d’une vague d’attentats, qui vont plomber l’activité HoReCa pendant des mois ou des années. Je ne parle même pas du Covid, qui a entraîné une fermeture complète durant des mois. Beaucoup de sociétés hôtelières qui étaient prospères se sont retrouvées au bord de la faillite."
En 2018, Laurent Minguet avait lui-même essayé de vendre un hôtel de cette manière, l’hôtel de la Couronne à Liège. Il n’a pas trouvé assez d’investisseurs intéressés pour vendre les 77 chambres. "J’ai préféré renoncer plutôt que de me retrouver avec 50% des parts et l’autre moitié dispersée auprès de dizaines de copropriétaires."
Laurent Minguet se dit aussi soulagé : "En 2020, le taux d’occupation est tombé à 20%. Nous avons perdu de l’argent. Vous imaginez la tête des nouveaux copropriétaires à qui j’aurais dû annoncer un rendement négatif dès la première année ?"
En 2021, l’hôtel de la Couronne retrouve des couleurs : "Nous serons à 50 ou 60% d’occupation". Mais à Liège comme ailleurs, qui oserait dire que l’épidémie de Covid est derrière nous ?