Afin d’éviter des droits de succession importants pour leurs enfants, les personnes d’un âge certain se posent souvent la même question : pourquoi ne pas acheter au nom des enfants ? Est-ce une bonne idée ? Quels sont les aspects à prendre en compte. Les explications de Marc Van Beneden, notaire émérite.
La question des parents est souvent la même. Pourquoi ayant vendu leur maison/appartement devenu un peu trop grand, ne pas envisager d’ acheter un bien plus en relation avec leur âge et leurs activités à chacun.
Mais peu de parents donnent la totalité de leurs économies afin de permettre aux enfants d’acheter un bien en pleine-propriété alors qu’ils devront y habiter leur vie durant.
Comment faire ?
L’achat est dont fait par les parents pour l’usufruit (jouissance du bien la vie durant des parents) :
- ils paieront le précompte immobilier,
- ils devront déclarer le revenu cadastral et les enfants n’auront aucune incidence fiscale. La nue-propriété est achetée par les enfants ;
Cette formule a fonctionné pendant des années ! Avec l’obligation d’indiquer dans l’acte d’achat : le numéro de compte sur lequel l’argent a été versé par les parents sur le compte des enfants ; de ce compte il y a un versement vers le notaire pour acquérir la nue-propriété. Il faut une valorisation de l’usufruit et de la nue-propriété en fonction de l’âge des parents.
Si tout était bien respecté, au moment du décès des parents, il n’y avait aucun souci et les enfants devenaient plein-propriétaires.
Il fallait être attentif aux travaux à effectuer dans le bien (la loi prévoit que les " gros " travaux sont supportés par le nu-propriétaire – il fallait justifier certains paiements). Je connais peu de cas pour lesquels l’administration est intervenue dans le partage des frais.
La valeur de l’usufruit est fixée en fonction des tables de mortalité, ces tables évoluent avec le temps. En effet, nous vivons plus vieux à l’heure actuelle !