Tout est parti d’un article lu sur le site d’information Doorbrak.be. Ce dernier, acquis à la cause du "mouvement flamand" (Vlaamse Beweging) sans soutenir de parti politique, a publié une tribune accusatrice vis-à-vis du PTB. Pour rappel, la polémique concernant les rapports troubles de plusieurs cadres (Théo Francken et Jan Jambon principalement) de la N-VA avec les milieux collaborationnistes et les nostalgiques de l'occupation nazie bat alors son plein.
Souhaitant démontrer que la N-VA n'est sans doute pas le seul parti à devoir balayer devant sa porte, l’auteur de la tribune au vitriol, Pieter-Jan Van Bosstraeten, ancien collaborateur de la N-VA, taxe alors le PTB d'hypocrisie et attaque le parti marxiste en l’accusant, document à l'appui, de prendre parti pour le régime nord-coréen, le dernier régime stalinien de la planète.
Cette dictature totalitaire est notamment connue pour les conditions inhumaines de ces camps de rééducation (qui sont en fait de véritables camps de concentration) et dont les horreurs quotidiennes (famine, maladie, travail forcé, violence, viols, exécutions arbitraires,…) ont été rapportées par les rares rescapés qui sont parvenus à fuir le pays.
En résumé, Pieter-Jan Bosstraeten accuse le parti du Travail de Belgique d’avoir été, à l’occasion d’un séminaire communiste international, à l’initiative d’un projet de manifeste soutenant explicitement ce régime.
En 2011, le séminaire communiste international annuel de Bruxelles, à l’organisation duquel participe le PTB, proposait en effet un projet de résolution indiquant: "Nous, délégués de Partis communistes et ouvriers, participants à ce Séminaire, souhaitons plein succès et exprimons notre ferme solidarité avec le Parti du Travail de Corée" (PTC) dans sa "lutte pour la paix dans la péninsule de Corée". Le PTC est le parti unique de Corée du Nord, organe à partir duquel s’articule le régime dictatorial de la dynastie Kim.