Les chiffres
Chez nous, 4 % des naissances se font aujourd’hui « hors maternité » : c’est à la fois peu et beaucoup, car c’est 10 fois plus qu’il y a 10 ans (selon une enquête du Crioc, le Centre de Recherche et d’Information des Organisations de Consommateurs). Dans ces 4%, il y a les accouchements à domicile, mais aussi en maisons de naissance. A titre d'exemple, les accouchements à domicile sont beaucoup plus nombreux aux Pays-Bas (30% des naissances).
A côté des accouchements à domicile existe aussi l’accouchement sur "plateau technique" : le "travail" se fait à la maison, mais l’accouchement proprement dit se fait à l’hôpital avec "sa" sage-femme et une autre sage-femme de l’hôpital. La maman peut rentrer chez elle très vite après si elle le souhaite. Seul l’acte technique se fait donc en milieu hospitalier.
Le choix de Géraldine
Accoucher à la maison... C’est en tout cas le choix qu’a fait notre témoin, Géraldine, pour son 3ème enfant, un petit Ethan né fin février, et pour elle, c’était une évidence : son 2ème enfant, Mattew, est né lui aussi à la maison il y a 3 ans (et cela s’était très bien passé), alors que le premier, Thomas, lui, était né à l’hôpital. Et justement… Elle n’en a pas gardé un bon souvenir. Raison pour laquelle –pour ses 2 autres grossesses- elle a cherché autre chose, une autre manière « plus humaine et moins intrusive » selon elle, de vivre son accouchement, « dans l’intimité ». « Un bonheur aussi pour le papa, Fabrice », associé de très près au suivi de grossesse et à l’accouchement ». Cette histoire est aussi celle d’une rencontre avec Thérèse, la sage-femme qui a accompagné le couple dans cette aventure.
La sage-femme
C’est donc Thérèse qui a suivi toute la grossesse de Géraldine, un suivi régulier, à raison d’une visite par mois (mais plus souvent en fin de grossesse), les échographies étant réalisées par un gynécologue.
Le jour de l’accouchement, la première sage-femme est rejointe par une seconde sage-femme. Un transfert vers l’hôpital (hôpital de référence choisi au préalable par le couple) est évidemment possible en cas de complications ou de situations inquiétantes. L'accouchement ainsi que 12 consultations sont remboursées à 100% par les mutuelles (hors déplacements).
Pour qui ?
Première condition : être en bonne santé et vivre une grossesse dite « normale », en tous cas « sans risques » qui ne laisse présager d’aucune complication. En clair : une femme qui attend des jumeaux ou dont l’enfant se présente en siège ne pourra pas accoucher à domicile. Idem si son accouchement précédent a nécessité une césarienne. Autre contre-indication : un risque de prématurité (le bébé doit être « à terme » ; la maman peut accoucher à la maison entre 37 et 42 semaines de grossesse, pas avant 37 semaines donc), hypertension chez la mère, retard de croissance intra-utérin, risque de pré-éclampsie, placenta praevia ou diabète de grossesse.
