Les critiques de Joe Biden à l’égard de Pyongyang sont "absurdes […] de la part (d’une) personne d’âge avancé", a déclaré Kim Yo Jong.
Le président Biden, 80 ans, "n’est pas du tout capable d’assumer cette responsabilité" a-t-elle ajouté, le qualifiant de "vieil homme sans avenir". C’est "trop pour lui d’accomplir les deux années restantes de son mandat", a estimé la sœur de Kim Jong Un, traitant par ailleurs le président sud-coréen Yoon Suk Yeok d'"imbécile".
Les responsables nord-coréens sont coutumiers des insultes et des déclarations à l’emporte-pièce à l’égard de dirigeants étrangers. En 2017, lors d’un échange houleux par Twitter et médias d’Etat interposés, Kim Jong Un avait traité de "gâteux" le président américain de l’époque Donald Trump.
Le ministère sud-coréen de l’Unification a condamné samedi la déclaration "farfelue" de Kim Yo Jong, reflétant "sa nervosité et sa frustration face au renforcement drastique de la dissuasion nucléaire de l’alliance américano-coréenne".
Le ministère, chargé des relations intercoréennes, a ajouté que le "langage grossier" de Pyongyang témoignait du "faible niveau du Nord".
Les propos de Kim Yo Jong laissent à penser que les tensions militaires dans la péninsule coréenne pourraient "s’intensifier considérablement pour atteindre un niveau similaire à 2017", explique à l’AFP Cheong Seong-chang, du Centre pour les études nord-coréennes à l’Institut Sejong.
Les déclarations de la sœur de Kim Jong Un constituent une "vive protestation" de la part de Pyongyang à l’égard des propos de M. Biden, selon qui "le Nord connaîtrait la fin de son régime s’il menait une attaque nucléaire", estime-t-il.