Le gouvernement s'est entendu lundi en comité restreint sur une proposition de conciliation permettant de sauver les négociations salariales entre les syndicats et les employeurs, annonce le cabinet du Premier ministre Alexander De Croo. Une partie de l'enveloppe bien-être sera utilisée pour augmenter le salaire minimum.
Cette dernière sera versée à 100 %. Normalement, cet argent est consacré à diverses allocations, mais cette fois, une petite partie sera réservée aux travailleurs. Les allocations de chômage les plus basses augmenteront de 1,3 %, ce qui est inférieur au maximum de 3,5 %. L'argent ainsi dégagé servira à augmenter le salaire minimum afin d'éviter au maximum les pièges à l'emploi. Une première, selon le cabinet du Premier ministre.
L'indexation des salaires est conservée
Comme prévu, l'indexation automatique sera conservée mais la marge salariale sera nulle durant les deux prochaines années, quel que soit l'indice. Les entreprises qui s'en sortent bien pourront toutefois accorder une prime allant jusqu'à 500 euros à leurs salariés, à condition qu'un accord sectoriel soit conclu à cet effet. Une clause échappatoire est également prévue pour les entreprises qui ne disposent pas de ces moyens financiers. Enfin, les entreprises aux bénéfices exceptionnellement élevés pourront octroyer jusqu'à 750 euros à leurs travailleurs.
"Un accord sur la répartition de l'enveloppe bien-être a pu être dégagé. Nous en sommes particulièrement satisfaits, nous, socialistes. La totalité de l'enveloppe va servir à donner de l'air aux pensionnés, à mieux soutenir ceux qui en le plus besoin et à permettre aux demandeurs d'emploi de ne pas sombrer dans la pauvreté", a commenté le vice-Premier ministre socialiste, Pierre-Yves Dermagne.
"Le maintien de l'indexation est la mesure la plus importante pour protéger le pouvoir d'achat des citoyens, comme le démontre des recherches internationales. En plus de cela, il y aura une prime pour les travailleurs des entreprises qui obtiennent de bons résultats malgré les crises successives. Il est important que les travailleurs puissent partager la valeur ajoutée qu'ils réalisent dans leurs entreprises", a-t-il ajouté.