C’est le chiffre essentiel qui figure dans un communiqué de presse officiel du président du gouvernement wallon. La bataille a fait rage ces derniers jours entre les écologistes, qui considéraient le nombre de mouvements autorisés par le permis des fonctionnaires régionaux, soit 50.00O, comme un volume maximal, et la direction de l’aéroport, à laquelle s’était rallié le mouvement réformateur, qui souhaitait monter jusqu’à 70.000. Un point d’équilibre a donc été trouvé, légèrement en dessous des 60.000 octroyé naguère dans un récent plan d'exposition au bruit; de quoi, selon le porte-parole d’Elio Di Rupo, assurer "la poursuite du développement économique de l’aéroport et de l’emploi, de la préservation de la qualité de vie des habitants et tenant compte de la transition environnementale et climatique."
Le plafond de 55.000 vols par an ne vise pas les appareils de moins de 34 tonnes ou de moins de 19 passagers, ce qui peut représenter plus d’un dixième de l’activité actuelle.
Du neuf pour le calcul des nuisances sonores
Des normes de nuisances sonores sont précisées. En fait, c’est un nouveau mode de calcul, qui ne globalise plus les décibels nocturnes émis par tous les engins, mais qui ne compte que les avions qui provoquent les plus graves désagréments pour les riverains. Les fameux Boeing 747-400 vont à terme disparaître, de nuit, mais peut-être pas en journée. De quoi assouplir les restrictions...
Dans une première réaction, le porte-parole de Liège Airport parle d'un "signal positif" et remercie les ministres de leur "compréhension". Le management se dit conscient de la montée en puissance des enjeux environnementaux et s'affirme disposé à en assumer sa part. Les ministres de l’aménagement du territoire et de l’environnement vont à présent devoir traduire cet accord dans un document technique fouillé qu’il va falloir plusieurs heures pour en rédiger les paragraphes et peaufiner les moindres virgules. C'est seulement après une lecture attentive des dizaines de pages que Liège Airport se prononcera sur d'éventuelles actions à entreprendre.