Dès les trois premières minutes, nous sommes au cœur du quotidien de deux flics, Gene Hackman apparaît déguisé en Santa Claus brutal, à la poursuite de malfrats, avec en conclusion de la séquence un passage à tabac sans concession.
Le ton est donné : les bas-fonds new-yorkais, de la castagne, une pincée d’humour. Historiquement, La ‘French Connection’est le nom de code pour l’importation d’héroïne sur la Côte Est depuis Marseille. Pas loin de 80% de la consommation de la ville de New-York transite par cette filière.
Le film se construit sur la filature des trafiquants, depuis les bars louches de Harlem jusqu’aux hôtels cinq étoiles de Manhattan, en passant par le vieux Marseille. Récompensé par un oscar du meilleur montage, le rythme devient un personnage du film. Les deux inspecteurs sont tels des chats guettant leurs proies. Une traque faite d’attente, de patience, de longueur de temps. Et d’accélération spectaculaire lorsqu’une opportunité se présente.
La scène de la course-poursuite entre Gene Hackman en voiture et Marcel Bozzufi (second rôle bien connu dans les films français de l’époque) dans le métro aérien à Brooklin a marqué l’histoire du cinéma.
Au final, les trafiquants seront ‘faits comme des rats’, pris au piège dans une souricière refermée par le pont du Bronx sous contrôle de la police.