80% des handicaps surviennent au cours de la vie dans des accidents domestiques, accidents de la route ou au travail. Cette année encore, l'opération Cap 48 mettra en lumière la situation de ces hommes, ces femmes et parfois ces enfants dont la vie a un jour basculé.
Une personne amputée qui fait du sport, c'est une personne qui va bien
Certains se sont reconstruits grâce au sport. C'est le cas de Luc Huberty, un para-triathlète originaire d'Amay. Victime d'un grave accident de la route il y a un peu plus de seize ans, Luc Huberty, 53 ans, a dû être amputé de la jambe droite, au-dessus du genou. Il y a deux ans, il fonde l’ASBL "Leg's Go" pour permettre à d'autres personnes amputées de membres inférieurs de pouvoir pratiquer la course à pied, grâce à une prothèse adaptée pour ce sport: "Je me suis reconstruit après mon accident grâce au sport. Une personne amputée qui fait du sport, c'est une personne qui va bien. Et quand on va bien, on maintient sa santé, mais aussi on ne prend pas de cachets. C'est vrai que moi, ça fait des années que je ne prends plus de médicaments pour des douleurs fantômes, tout ça parce que je me sens bien en faisant du sport".
Retrouver l'estime de soi et ne pas s'isoler des autres, créer une solidarité sont aussi les raisons d'être de l’ASBL "Leg's Go" qui compte aussi parmi ses participants des coureurs valides, comme Yves Robert: "Je me suis dit que je voulais aider Luc. C'est-à-dire pouvoir les encadrer parce qu'il y a des personnes qui passent très près d'eux et ils peuvent être déséquilibrés. Il y a aussi l'ambiance avec eux. Ce sont des personnes qui ont vécu quelque chose de dramatique, mais qui ont un moral d'acier".