Le Premier ministre Alexander De Croo exclut qu'il y ait un saut d'index à brève échéance, alors que l'organisation patronale flamande Voka a plaidé en faveur d'un tel saut d'index lundi à l'occasion de sa réception de Nouvel an. "En ce moment, il y a un besoin de stabilité", estime le Premier ministre, qui n'exclut en revanche pas une discussion à terme sur le sujet si une majorité y est favorable.
Alexander De Croo souligne que l'indexation automatique des salaires fait partie d'un équilibre avec l'accord salarial conclu l'année dernière dans "des circonstances difficiles". Cet accord prévoit une augmentation des salaires, en sus de l'indexation automatique, de 0,4% maximum sur la période 2021-2022.
Le Premier ministre a aussi rappelé que des mesures de soutien avaient été prises pour permettre ces deux dernières années aux entreprises de traverser la crise du coronavirus.
Le Voka a plaidé lundi pour un saut d'index, comme d'autres organisations patronales du pays, face à la forte inflation et à la crainte d'une hausse de 7% des coûts salariaux en deux ans.
Sur la question énergétique, le Voka plaide pour que soit prise en mars la décision, "après des années d'atermoiements", qui mette le moins en danger la sécurité d'approvisionnement. A cet égard, la piste d'une prolongation des réacteurs nucléaires les moins vieux doit être préparée, à côté de l'option des centrales à gaz, estime le président de l'organisation patronale flamande, Wouter De Geest.
De son côté, le Premier ministre a assuré que la règle de base pour le gouvernement était d'assurer la sécurité d'approvisionnement et que d'ici mi-mars, la piste d'une prolongation de certaines centrales ne serait pas enterrée. "Au niveau prudence, ce ne serait pas intelligent".