La gigantesque salle de lecture – 20.000 m2 et 2000 places – s’étage sur onze niveaux en forme de voiliers qui évoquent le voyage et l’ouverture sur les autres cultures. Ses murs sont percés de niches, à l’image de celles qui, autrefois, accueillaient les papyrus. Quant à son plafond, supporté par 620 piliers en forme de fleurs de lotus, il apporte un éclairage naturel grâce à des puits de lumière doublés de capteurs bleus – évoquant la mer – et verts – symbolisant la végétation -, couleurs particulièrement adaptées à la lecture.
Encyclopédique, la Bibliothèque d’Alexandrie est principalement consacrée aux mondes méditerranéen et arabe, elle est aussi officiellement trilingue : arabe (80%), anglais (13%) et français (7%). Conçue pour accueillir 8 millions d’ouvrages, elle propose aujourd’hui environ 300.000 références dont 50.000 manuscrits et livres rares, 4000 périodiques et 50.000 cartes ; elle est aussi à la pointe en ce qui concerne les collections multimédias et les archives Internet.
Comme son ancêtre, la nouvelle bibliothèque ne déroge pas à une vocation culturelle. Directement reliée à l’Université Senghor par une passerelle, les étudiants en sont les principaux lecteurs. Elle abrite aussi une bibliothèque pour enfants, un espace destiné aux aveugles et mal voyants, cinq instituts de recherche, un centre de congrès, des salles d’expositions et trois musées consacrés à science, la calligraphie et l’archéologie.
Nombre d’ouvrages anciens y sont exposés, tel la Description de l’Égypte, édité à la suite de la Campagne de Napoléon Bonaparte ; on y découvre aussi une copie de la pierre de Rosette, retrouvée en 1799 et conservée au British Museum, à Londres. Enfin, parmi les nombreux trésors de la nouvelle Bibliothèque d’Alexandrie, on trouve deux copies anciennes de la Bible, offertes par le Vatican.