Le plan Hiver est désactivé depuis le 31 mars dernier. L’occasion pour le Relais social de dresser le bilan. Premier constat : la situation des sans-abris carolos reste préoccupante. En hiver, mais pas seulement…
A Charleroi, pour répondre aux besoins, trois abris de nuit sont en activité toute l'année. Ils comptabilisent 49 places. En période hivernale et en cas de gros coups de gel, deux abris viennent renforcer l'offre qui peut, alors, presque doubler.
Des services qui répondent de plus en plus à des besoins. Les chiffres sont en augmentation que ce soit en termes de nuitées ou du nombre de personnes concernées. Plus 2% par rapport à l'an dernier.
Le Relais social touche-t-il toutes les personnes concernées ?
Manifestement, "non". Il y a des irréductibles qui refusent toute offre de service, même quand il fait glacial dehors.
"Il faisait pourtant extrêmement froid. Mais malgré tout, ces gens fuyaient les abris de nuit. Y compris quand les éducateurs de rue ont essayé de les attirer et d’aller vers eux pour leur dire que tout le monde était hébergé, qu’ils allaient à coup sûr avoir une place, explique Jérémy Wilmot, le coordinateur adjoint du Relais social. Certains ont systématiquement refusé de venir."
Souvent, ces personnes refusent de rentrer dans des abris qui comportent des règles, notamment par rapport à la consommation de drogues ou d'alcool.
Du coup, une réflexion est en cours pour la mise en place d'une structure d'urgence pour accueillir ces personnes sans condition lors des périodes de grand froid.