Ici, les équipes en ont pour deux jours de chantier. C’est une grosse installation. "Normalement 38 panneaux en tout sur les différents pans de toit de mon immeuble", indique Hassan Jmil, le propriétaire des lieux. L’homme a le sourire et regarde tout cela de manière détachée. Il faut dire que quand on lui demande ce qu’il va débourser pour installer ces 38 panneaux ? "Ben, rien du tout, c’est génial", se réjouit-il.
En fait, Brusol loue en quelque sorte le toit d’Hassan Jmil pour 25 ans. C’est la société qui paie, fournit, installe et entretient les panneaux durant cette période. Elle se rembourse grâce aux certificats d’énergie verte produite, qu’elle revend ensuite à la région et aux fournisseurs d’électricité.
Le propriétaire du toit, lui, n’a rien à faire, ni au niveau administratif, ni pour le chantier, ni pour d’éventuelles réparations durant les 25 années à venir. Et, en plus, il bénéficie de l’électricité gratuite qui est produite en journée lorsque les panneaux fonctionnent (il doit payer cette électricité lorsqu’il n’y a pas de lumière et que ces panneaux ne produisent pas ou s’il consomme plus que ce qui est produit via son installation). "On a calculé qu’on devrait économiser environ 300 à 400 euros sur une facture de 1000 euros". Ça, c’est pour l’électricité. Mais sa facture de gaz diminuera aussi puisque Hassan Jmil utilisera désormais des chaudières électriques pour chauffer ses magasins en journée, vu que cette énergie sera gratuite. "Par les temps qui courent, tout augmente, le gaz, l’électricité… Et voilà, on essaie de faire une affaire, hein", sourit-il.