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78e anniversaire de la Bataille des Ardennes : un patrimoine vivant à découvrir à Bastogne Barracks

78e anniversaire de la Bataille des Ardennes : un patrimoine vivant à découvrir à Bastogne Barracks

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À Bastogne Barracks, des témoins d’une époque sombre du passé dorment au chaud dans des hangars. Un musée et un atelier de restauration où l’on présente la "Bataille des Ardennes", et plus globalement la Seconde Guerre Mondiale, à travers des véhicules blindés encore en état de marche. Une visite que Vivre ici vous propose à l'occasion ce 16 décembre 2022, des 78 ans du début de cette Bataille historique.

Bastogne Barracks et ses chars : un patrimoine vivant pour le devoir de mémoire

L’ancienne caserne militaire de Bastogne abrite depuis 2014 une partie des collections militaires publiques du War Heritage Museum (WIH), anciennement appelé Musée Royal de l’Armée et d’Histoire militaire, à Bruxelles.

Désaffectée par le 1er régiment d’artillerie en 2010 suite à un plan de restructuration, l’ambition de La Défense était de garder en activité ce site tout en valorisant ses collections historiques. C’est pourquoi, un grand nombre de véhicules blindés sur chenilles, presque tous issus de la Seconde Guerre Mondiale, se trouvent désormais à Bastogne Barracks.

Dans les hangars on expose ces blindés de plus de 75 ans et qui pèsent des dizaines de tonnes. Tandis que dans l’atelier, on remet état de rouler certains chars d’assauts ou simplement un coup de peinture à ces témoins d’une période douloureuse.

Un devoir de mémoire "vivant"

Bien qu’ils semblent endormis à jamais dans le premier hall rénové (et inauguré) consacré à la Bataille des Ardennes, ces Shermans, Panzer IV et autres véhicules semi-chenillés sont en état de rouler (mais pas de tirer). Ils sont entourés de photo d’époques agrandies afin de mieux situer les conditions vécues par les hommes qui étaient aux commandes de ces engins de désolation.

À voir : le reportage de TvLux sur l’inauguration du nouvel espace muséal de Bastogne Barracks

Pour l’adjudant Francis Pieters qui travaille au centre de restauration : "Remettre en état ce patrimoine est une manière de montrer ce dont ils sont capables, et ne jamais oublier". Car ces véhicules reprennent parfois la route lors de plusieurs évènements tout au long de l’année. Qu’ils restent dans leur ville pour le Nut’s day en décembre, ou qu’ils se déplacent pour des journées portes ouvertes sur des bases militaires belges ou étrangères, les chars de Bastogne Barracks se veulent avant tout comme des témoins. Au-delà de l’effort, voire de la prouesse technique et du patrimoine roulant, c’est surtout comme témoins et exemple de la désolation qu’ils pouvaient faire, que ces engins sortent parfois auprès du public.

"Les directives sont données par les scientifiques et historiens du WIH. Ils décident des restaurations sur lesquelles l’équipe ici va travailler", explique l’adjudant Pieters à propos des projets. Car évidemment, celles-ci ont un coût très élevé. Il faut chercher et surtout pouvoir acheter certaines pièces détachées, par exemple : "Des chenilles pour un char américain 'Sherman' coûtent environ 40.000€", précise le responsable des ateliers.

Un travail d’orfèvre

Il faut tout de même entre six mois et plusieurs années pour une restauration. Les durées plus courtes ne concernent que les chars dit "pot de fleurs", ceux-ci sont vidés de tout équipement et seront placés de manière statique comme monuments.

Pour les restaurations complètes, il faut se renseigner grâce à des manuels d’époque, chercher et obtenir tous les équipements : un travail qui peut durer des années en fonction des types et des nationalités des véhicules. Les pièces les plus difficiles à se procurer étant celles de manufacture allemande, mais "on fini toujours par trouver" persévère Francis Pieters.

Alors les douze mécaniciens de Bastogne Barracks fouillent avec passion et s’affairent à compléter, puis essayer de faire fonctionner ces ancêtres très particuliers. Ils ont tous effectué une carrière longue à La Défense, et ont donc connu les véhicules chenillés utilisés dans notre armée. Pour eux : "Il ne suffit qu’un peu de bon sens et des indications comme des manuels d’époque pour réussir à remettre ces capricieux engins d’époque", sourit l’adjudant lors de la visite.

Une fierté qui s’amplifie lorsque le public, et surtout les jeunes, s’intéressent à ces machines et aux dégâts qu’elles ont pu faire.

Pour visiter Bastogne Barracks, rendez-vous sur leur site internet, afin de trouver les horaires ainsi que la grille des différents tarifs.

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