Ils s'appellent Gabriel et Mehdi. Ils ont 26 ans. Ils sont supporters de l'Equipe de France de football. Ils ont parcouru plus de 7300 kilomètres à vélo entre le Stade de France, à Paris, et Doha, la capitale du Qatar, qui accueille la Coupe du monde 2022.
"On est fan de l'équipe de France, on la suit depuis plusieurs années dans les compétitions internationales. On est également fan de voyages à vélo. En allant supporter les Bleus à la Ligue des nations l'an dernier, on s'est dit que ce serait une bonne idée de faire cela un peu plus longtemps. Comme on est tous les deux indépendants, on est parvenu à organiser notre année de travail afin de partir trois mois. On s'est élancé le 20 août dernier du Stade de France, tout un symbole. Nous voilà maintenant à Doha. La raison principale de ce voyage, c'est se faire un kiff entre potes, partir trois mois à l'aventure afin de vivre un million d'aventures entre Paris et ici. En faisant ça et en documentant nos journées sur les réseaux sociaux, on se retrouve à promouvoir la mobilité durable. On est très content de faire ça car on reçoit beaucoup de messages. Les gens nous disent que, grâce à nous, ils ont eu l'idée d'aller travailler ou de faire un week-end à vélo. On a pu voir des réseaux de pistes cyclables incroyables en Europe, du côté de l'Allemagne ou l'Autriche par exemple", racontent-ils.
"Notre philosophie, c'est de voyager, ce n'est pas la performance. C'est de l'endurance et du mental. On ne s'est pas préparé pour ce défi. On a compté sur les premiers jours de vélo pour se mettre en jambes physiquement. Logistiquement, on a essayé d'être le plus flexible possible. On ne peut prévoir ce qui va se passer sur la route ou avec nos vélos. On a fait des étapes au jour le jour pour avancer avec des points de repère. Istanbul, Petra, Riyad et finalement Doha. En plus de ce voyage, on avait envie de partager ça à notre retour en France avec des jeunes de quartiers défavorisés. On voudrait pouvoir les emmener en voyage à vélo pour qu'ils découvrent les joies, et les peines aussi, de ce genre de voyages. C'est une ouverture d'esprit sur les autres, sur le monde, mais aussi sur le développement durable et la mobilité durable. On a donc ouvert une plateforme de récolte de dons", narrent ensuite les deux potes.