Il y a 60 ans jour pour jour, dans la nuit du 4 au 5 août 1962, Marylin Monroe était retrouvée morte à son domicile, à l’âge de 36 ans.
L’orpheline qui s’est inventée blonde d’Hollywood est une icône, une image travaillée jusqu’au bout des ongles, oui, mais c’est aussi une voix. Marylin Monroe disait à Truman Capot : "Il n’y a pas de vraie blonde, moi je suis une vraie blonde parce-que je suis blonde de l’intérieure." Mais alors, cette voix veloutée et légère au vibrato enjôleur ne sera-t-elle pas la trace de cette blondeur totale, incarnée ?
L’actrice accordait une grande importance au chant. Elle était d’ailleurs une fervente admiratrice d’Ella Fitzgerald, dont elle écoutait les enregistrements en boucle. Marilyn s’essaie d’ailleurs au scat, dans Certains l’aiment chaud et la simplicité sensuelle de ses pompompidou marque l’histoire du cinéma.
Sa voix rieuse se fait aussi profonde sur les bords du Mississipi, accompagnée d’une guitare de fortune. Tout le potentiel dramatique et souvent sous-estimé de la voix de Marylin se développe dans La Rivière sans retour d’Otto Preminger.
La voix de Marylin est une porte d’entrée vers l’intériorité de cette icône à l’étoffe de tragédienne.