Lors du deuxième jour des débats au tribunal correctionnel impliquant Bruxelles-Propreté et l’un de ses agents, le parquet a requis une peine de 6 mois d’emprisonnement et 2000 euros d’amende pour le brigadier présumé à la base du harcèlement qui aurait provoqué le suicide de la victime.
Le parquet considère par la même occasion que l’institution bruxelloise n’a pas entrepris les démarches nécessaires pour faire cesser le harcèlement que subissait la victime de la part de ce collègue. Le parquet requiert une amende d’un montant de 50.000 euros à Bruxelles Propreté. L’avocat des parties civiles, Antoine Chomé, se réjouit de ce réquisitoire. "Cela confirme aujourd’hui que les prévenus doivent être déclarés responsables de harcèlement et d’homicide involontaire", a-t-il déclaré en fin de séance.
Par l’intermédiaire de son avocat, le brigadier incriminé nie avoir harcelé, il avoue toutefois avoir un humour décalé dans certaines circonstances. "C’est très difficile à vivre pour cette personne", explique Pierre Joassart, son avocat. "Cela nécessite de subir pendant plusieurs années des pressions, des commentaires, des remarques sur un fait qui, jusqu’à présent, n’a pas encore été jugé".
Les avocats de Bruxelles-Propreté, eux, ont plaidé une situation dramatique, mais que rien ne peut indiquer que l’institution est responsable. "Des formations existent pour former le personnel, un cadre est fixé pour éviter le harcèlement et le prévenu les a suivis", a indiqué l’un des avocats lors de la plaidoirie. "Aurait-il mis fin à ses jours, si Bruxelles-Propreté avait agi différemment ?", a voulu interpeller un autre avocat de l’agence publique.
A présent, la décision est dans les mains du juge, dont le jugement est attendu le 15 mars 2023.