Dans le documentaire “Spaak”, le réalisateur Hugues Lanneau dresse le portrait du truculent Paul-Henri Spaak, homme politique majeur du XXe siècle. En cinq anecdotes, on revient sur le parcours de l'un des pères fondateurs de l'Europe moderne.
Premier président de l’Assemblée Générale de l’ONU, premier président de l’Assemblée Générale de la CECA, Secrétaire général de l’OTAN, Premier ministre et ministre des Affaires Etrangères de Belgique... La carrière de Paul-Henri Spaak n’a rien à envier à celle de l’anglais Winston Churchill à qui on l’a fréquemment comparé. Dans son nouveau documentaire, Hugues Lanneau revient en détails sur la vie de l’homme politique. On comprend comment Paul-Henri Spaak est devenu l’une des figures majeures de la construction européenne. Nous avons retenu cinq anecdotes surprenantes sur la vie du Bruxellois.
1. Sa mère est la première femme belge à être sénatrice (parti socialiste)
Paul-Henri nait à Schaerbeek, le 25 janvier 1899, dans une famille bourgeoise, laïque et francophone. Il est le fils de Paul Spaak, un brillant artiste, auteur et avocat, et de Marie Janson, la première femme parlementaire belge. Elle entre dans l’histoire le 27 décembre 1921, en devenant sénatrice pour le parti socialiste. La famille Janson baigne dans une atmosphère politique. Le père de Marie est également l’un des pères du suffrage universel en Belgique
2. Il a été prisonnier des Allemands pendant la Première Guerre mondiale
À 17 ans, le jeune Paul-Henri veut se battre contre l'occupant allemand. Il désobéit à son père et tente de rejoindre l’armée belge, mais est arrêté en Allemagne en voulant passer la frontière. Il reste enfermé entre 1916 et 1918 dans une prison allemande. Son frère, Charles, se souvient de son retour. “Nous étions à table le soir, on a sonné. Nous avons vu arriver un personnage hirsute. C’était le prisonnier qui revenait d’Allemagne, avec des manières épouvantables. Il mangeait avec ses doigts et avait perdu l’usage de la serviette.”