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5 anecdotes sur “E.T. l’extra-terrestre”, le chef-d’œuvre de Spielberg

© Universal/Getty Images

À l'occasion des 40 ans du film "E.T. l'extra-terrestre", replongeons nous dans son histoire par le biais de 5 anecdotes ayant participé à la popularité du film de Steven Spielberg.

“E.T. l’extra-terrestre” fait partie de ces classiques instantanés du septième art, notamment par l’émotion apportée par Steven Spielberg dans sa mise en scène. Cette histoire d’amitié entre un jeune garçon, Elliot, et un extra-terrestre a su se maintenir comme une œuvre indispensable. Derrière la fable de science-fiction se trouvent des points passionnants comme la peur d’abandon d’Elliot suite au départ de son père ou la distance entre le monde des enfants et celui des adultes. Voici donc quelques anecdotes et autres informations pour mieux connaître ce long-métrage d’exception qui fête ses 40 ans (le 9 décembre en Grande-Bretagne, le 16 en Belgique).

Écrit à l'origine comme un film d'horreur

Le long-métrage avait pris une orientation bien moins familiale. En effet, inspirée par une “histoire vraie”, le film devait au départ s’appeler “Night Skies” et constituer une forme de suite à “Rencontres du troisième type”, qui a connu un énorme succès à sa sortie. Le scénario racontait comment une famille s’est barricadée chez elle face à des extra-terrestres menaçants. Mais Steven Spielberg commençait à douter du projet et préférait se concentrer sur un sous-scénario où l’une des créatures abandonnées devenait amie avec un jeune garçon. Cela a orienté le film dans la direction familiale que l’on connaît. 

© Universal/Getty Images

Un chocolat qui rapportera beaucoup

Si vous vous souvenez bien du film, Elliot utilise du chocolat pour appâter E.T. hors de sa cachette. La production aurait contacté l'entreprise derrière les M&Ms pour établir un partenariat. Il aurait été proposé par exemple que le héros du film utilise cette sucrerie dans la scène mentionnée ci-dessus. La société refusera, prétextant entre autres que l'extra-terrestre était trop effrayant pour les jeunes enfants. C'est finalement avec Reese que le film établira un partenariat, en sortant une gamme de chocolats à l'effigie du film mais également par le biais d'une apparition dans cette séquence. Résultat ? Les ventes du chocolat augmenteront significativement à la sortie du film. Si ce n'est pas la première fois qu'un long-métrage utilisera du placement de produit, c'est peut-être l'un des exemples les plus connus, notamment suite à l'occasion manquée pour les M&Ms...

Un jeune casting tendu

Une majeure partie de la réussite du film revient à ses nombreux enfants acteurs, en particulier Henry Thomas dans le rôle d'Elliot. L'acteur, revenu sur les écrans par ses rôles dans les séries “The Haunting of Hill House” ou encore “Les sermons de minuit” (et revu dans une publicité populaire tournant autour du film), a su toucher le réalisateur dès le casting. Il a en effet passé l’audition en gardant en tête la mort de son chien pour exprimer de la tristesse. Steven Spielberg pleurera devant sa prestation et lui donnera automatiquement le rôle principal. Le tournage sera un peu plus compliqué, notamment lors d’une scène de baiser répétée plusieurs fois suite à la nervosité du jeune acteur ou les problèmes de mémoire de Drew Barrymore concernant certaines répliques. Quand il apprendra que la jeune actrice est venue malade sur le plateau, Steven Spielber s'excusera de s'être mis en colère et la renverra chez elle pour lui permettre de se soigner.

Des retours particulièrement élogieux

Le long-métrage a connu une projection test particulièrement mémorable durant le festival de Cannes en 1982. En effet, si le film n’était pas présent dans une compétition officielle, les réactions furent particulièrement élogieuses avec une standing ovation particulièrement longue. Le buzz fut tel qu’il mit dans l’ombre plusieurs titres en sélection cette année-là. Le film deviendra le plus gros succès de l’année ainsi que celui de l’histoire du cinéma. En prenant en compte l’inflation, il est actuellement le quatrième long-métrage dans le classement. Il sera dépassé par un autre film de Steven Spielberg près de onze ans plus tard : “Jurassic Park”. L’un des acteurs de ce dernier, Richard Attenborough, a d’ailleurs complimenté “E.T.” en le décrivant comme un “extraordinaire morceau de cinéma”. Il s’était d’ailleurs senti mal quand il reçut l’Oscar du meilleur film en 1982 pour “Gandhi”, trouvant que le film de Spielberg le méritait plus. Richard Attenborough était d’ailleurs convaincu que le prix allait être remis à “E.T.”. Ce dernier repartira quand même avec quatre récompenses, notamment celle de la meilleure musique pour la bande originale culte de John Williams.

© Universal/Getty Images

Un nouveau montage en 2002

L’évolution des effets spéciaux, notamment l’avènement du numérique, a toujours intéressé Spielberg. On se souvient du tournant amené par les dinosaures de “Jurassic Park” ou le rapport aux jeux vidéo et autres univers virtuels dans “Ready Player One”. À la suite des modifications effectuées par George Lucas sur la trilogie originale de “Star Wars”, Steven Spielberg a donc fait de plusieurs changements à “E.T.” à l’occasion des 20 ans de la sortie du film. Il a ainsi ajouté la scène mentionnée plus haut comprenant Harrison Ford ainsi qu’une séquence de bain, éjectée à l’époque suite au manque de réalisme de l’animatronique de l’extra-terrestre dans cette séquence. Un changement plus mémorable se trouve dans l’effacement des armes, remplacées par des talkies-walkies. Cette modification créera autant la polémique que les changements de Lucas sur “Star Wars”. Cette ressortie de 2002 aura coûté 100.000 $ au réalisateur, qui finira par conseiller à son public de privilégier le montage original de 1982. Qu’importe au final tant “E.T.” reste un chef-d’œuvre bouleversant que l’on ne se lasse pas de voir et revoir près de 40 ans après sa sortie au cinéma.

Retrouvez "E.T., un blockbuster intime", un documentaire de Clélia Cohen et Antoine Coursat à voir le vendredi 09 décembre à 20h35 sur la Trois et à revoir sur Auvio durant 90 jours.

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