Ce vendredi, le Conseil du Numérique a remis au ministre de l’Économie ses propositions pour un plan. L’idée, c’est de propulser les entreprises wallonnes dans les nouvelles technologies informatiques. Or, ces technologies numériques sont très peu incorporées par les sociétés. Et à terme, c’est un danger.
Des technologies numériques trop absentes
Les technologies numériques ne pèsent pas très lourd dans l’univers des entreprises wallonnes. Pourtant, s’en priver revient, pour beaucoup de secteurs d’activités, à mettre la clef sous le paillasson à brève échéance. C’est le constat d’un entrepreneur et d’un spécialiste des technologies nouvelles, Pierre Rion. L'homme d'affaires, cofondateur de la société IRIS et, entre autres, président du Conseil d'administration de EVS, a piloté le Conseil du Numérique. "La Wallonie doit rattraper ce que j’estime un petit retard, dit-il. Si on ne fait pas tout de suite les efforts nécessaires, ajoute-t-il, on va avoir des pans entiers de l’industrie qui seront balayés et des tas de métiers qui vont disparaître."
De l’emploi et de la croissance
Pierre Rion a donc remis ce vendredi au ministre Marcourt le résultat de longues cogitations de spécialistes des nouvelles technologies mais aussi de simples citoyens interpellés par cette question. Le ministre doit en tirer la moelle d’un plan d’action qu’il déposera en novembre au gouvernement.
La démarche est nouvelle et originale : plutôt que d’être initiée par le politique, les mesures préconisées viennent en ligne directe des opérateurs, du terrain. Et Jean-Claude Marcourt y voit la promesse d’une croissance économique. "Nous nous sommes fixés un objectif de 5 à 10% de croissance du secteur dans les années qui viennent, dit-il, avec en même temps 5% de croissance de l’emploi. Et il précise : C’est un objectif tout à fait raisonnable."
300 millions d’ici 2019
Pour cela, il s’agira notamment d’accélérer la collaboration entre universités et entreprises, de financer le numérique, de développer à l'école des programmes de sensibilisation dès le plus jeune âge, de déployer les liaisons à très haut débit… En tout une cinquantaine de mesures sont détaillées dans les propositions remises par le Conseil du Numérique.
Pour y répondre, le ministre de l’Economie mobilisera 300 millions d'euros dès cette législature. Tandis que la nouvelle Agence du Numérique devrait suivre l’évolution de ce plan et en vérifier l’efficacité.