Ces derniers jours, la campagne de vaccination fait beaucoup parler. Entre extension des publics attendus dans les centres de vaccination, potentielle troisième dose pour les personnes à risque et élargissement de l’âge de la population ciblée par les injections, difficile de savoir quelle direction prendra la course à l’immunité dans les prochains mois. Avec plus de 30 millions de doses commandées, pour seulement 11 millions de citoyens belges et à raison de deux doses par personne la gestion des surplus fait à son tour son apparition dans le débat.
"Notre volonté est de ne gaspiller aucune dose", répond Sabine Stordeur, coresponsable de la task force vaccination en Belgique. Elle explique que dans un premier temps, ces doses servent à la bonne poursuite de la campagne de vaccination. "Cette semaine, environ 800.000 doses de vaccins seront administrées", précise-t-elle.
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En soutien aux pays qui en ont besoin
Mais après ? Qu’adviendra-t-il des doses restantes quand la population désireuse de se faire injecter les procédés qui protègent des formes graves du virus aura reçu sa ou ses doses nécessaires ? D’autant que la task force en charge de la campagne précise que fin 2021, "les livraisons de vaccins seront encore très généreuses".
Pas de changement de ligne directrice à ce moment-là, explique Sabine Stordeur. "Dans un premier temps, elles serviront à poursuivre la campagne de vaccination actuelle de façon à proposer la vaccination aux personnes qui seraient encore réticentes ou hésitantes et qui n’auraient pas répondu aux invitations qui ont été lancées dès à présent."
Parallèlement, une proportion des vaccins excédants sera envoyée à l’étranger dans le cadre de la campagne Covax, destinée à garantir un accès mondial et équitable au vaccin. La Belgique y prendra part "en donnant les doses supplémentaires de vaccins qui ne seraient pas utilisés aux pays les plus démunis et les plus pauvres pour leur permettre d’avancer dans leurs propres campagnes de vaccination".